Emploi, croissance et développement, au regard de la pensée de Jean Fourastié

avec Michel Albert et Jean-Pierre Chamoux
Jean FOURASTIÉ
Avec Jean FOURASTIÉ
Membre de l'Académie des sciences morales et politiques

L’économiste Jean Fourastié (1907-1990) était un visionnaire hors pair : alors même qu’il venait de formuler l’expression "les Trente Glorieuses" pour qualifier la croissance exceptionnelle de l’après-guerre, il avait également prédit le ralentissement de la croissance, les risques de chômage de masse, et la nécessité d’adapter l’économie à l’écologie. Dans cette émission, Michel Albert et Jean-Pierre Chamoux remettent au goût du jour le travail de l’économiste.

« Au train actuel , la masse même de la Lune, puis celle de la Terre, de Mars et de Vénus seraient en quelques années du prochain millénaire, transformée en frigidaires, machines à laver et immeubles en béton. » C’est ce constat si sage aux heures d'urgence écologique, qu’a prononcé Jean Fourastié, économiste majeur, celui qui a inventé le concept des Trente Glorieuses.
Jean Fourastié ne nous aide pas uniquement à penser cette croissance exceptionnelle d’après-guerre, mais à envisager l’après. Il a prédit très tôt certaines données, comme la croissance faible, le ralentissement des progrès de productivité, et un chômage de masse…
C’est pour donner suite à la pensée de Jean Fourastié, membre de l’Institut, qu’est organisé un colloque, le 28 novembre 2007, consacré aux questions de progrès technique, de croissance et de développement.

Michel Albert et Jean-Pierre Chamoux



Dans cette émission, deux spécialistes commentent l'actualité de la pensée de Jean Fourastié :
- Michel Albert, ancien commissaire général au Plan, ancien président des Assurances AGF, aujourd’hui Secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences morales et politiques et président d'honneur du comité Jean Fourastié.
- Jean-Pierre Chamoux, professeur à l’université Paris-V-René Descartes, et président du comité Jean Fourastié.

Jean Fourastié disait qu’après une période de transition, caractérisée par une très forte croissance, les pays développés atteindraient un nouvel équilibre, caractérisé par une croissance faible, et un important secteur tertiaire. Il appelait cela : « la fin inéluctable de la croissance rapide. »
Fourastié parlait déjà, dans les années 60, du risque de pénurie des matières premières. « Toute croissance se heurte inéluctablement à des limites physiques tenant aux dimensions de la Terre. » Il parlait donc d'écologie, avant l'heure.
En revanche, la productivité, qui était au centre de la pensée économique de Jean Fourastié, a-t-elle la même pertinence aujourd'hui ?

Vous trouverez, dans une autre émission que nous diffuserons prochainement, les allocutions de Robert Solow et de Michel Pébereau, invités de ce colloque.


En savoir plus
- Le colloque Jean Fourastié a lieu le 28 novembre à partir de 14h, au CNAM (292 rue Saint-Martin, 75003 Paris). Tous les renseignements sont disponibles sur le site du comité Jean Fourastié
- Ecoutez nos émissions consacrées à Jean Fourastié en [cliquant ici ->http://www.canalacademie.com/+-Jean-Fourastie-+.html]
- La biographie de Michel Albert sur l'Académie des sciences morales et politiques
- Les émissions en compagnie de Michel Albert sur Canal Académie [en cliquant ici ->http://www.canalacademie.com/+-Michel-Albert-+.html]

Cela peut vous intéresser