Alphonse de LAMARTINE

de l’Académie française,

Né à Mâcon, le 21 octobre 1790. Il fut officier, diplomate, poète, historien, romancier, orateur et homme politique ; il voyagea en Europe et en Orient. Député depuis 1833, il fut membre du Gouvernement provisoire et ministre des Affaires étrangères en 1848 ; il prononça à cette époque des harangues magnifiques qui contribuèrent à le rendre très populaire ; il fut élu par douze départements à l’Assemblée constituante, mais sa popularité disparut, et il ne put être élu à l'Assemblée législative que dans une élection complémentaire ; candidat à la présidence de la République, il n'obtint qu'un très petit nombre de voix. Il se retira alors définitivement de la politique. Presque toutes les œuvres de Lamartine sont antérieures à son entrée dans la politique militante : Les Méditations, les Harmonies, Jocelyn, et en prose, Raphaël et Graziella, l'Histoire des Girondins et le Voyage en Orient sont ses chefs-d'œuvre. Lamartine se présenta pour la première fois à l'Académie en 1824 et fut battu par Droz ; l'Académie lui préféra successivement en 1826, Soumet, Guiraud et Brifaut. Il se présenta de nouveau à la mort du comte Pierre Daru, trois candidats se retirèrent devant lui : Viennet, de Pongerville et Salvandy ; Andrieux voulut alors lui opposer le duc de Bassano, exclu depuis 1816 comme Arnault et Étienne que l'Académie venait de recevoir à nouveau, mais Bassano refusa. Trois autres candidats, Ph. de Ségur, d'Azaïs et David disputèrent le fauteuil de Pierre Daru à Lamartine qui fut élu le 5 novembre 1829 par 19 voix sur 33 votants ; il fut reçu par Georges Cuvier le 1er avril 1830. Le discours de Lamartine révéla en lui le prosateur et l'orateur. Il était le premier romantique entré à l'Académie et il s'efforça avec Chateaubriand d'y faire entrer Victor Hugo dès 1836 ; il vota toujours pour lui ainsi que pour Alfred de Vigny et Honoré de Balzac. Son éloge n'a pas été prononcé par son successeur. Mort le 28 février 1869.

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