Qui êtes-vous, Monsieur Zao Wou-Ki ?

Son entrée à l’Académie des beaux-arts
Avec Krista Leuck
journaliste

Extraits du discours de réception de Zao Wou-Ki prononcé sous la Coupole le mercredi 26 novembre 2003 par Roger Taillibert, vice-président de l’Académie des Beaux-Arts.
Lecture faite par le comédien Patrick Hamel.

Émission proposée par : Krista Leuck
Référence : carr029
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Zao Wou Ki




Zao Wou-Ki est né à Pékin le 1er février 1920. En 1935 il réussit l’examen d’entrée à l’École des Beaux-Arts de Hangzhou où il est nommé lecteur après six ans d’études ; il réalise sa première exposition en 1941 à Chang-King.
C’est en 1948 qu’il décide de s’installer à Paris. Il fréquente alors l’Atelier d’Othon Friesz à l’académie de la Grande-Chaumière, ainsi que l’Ecole des Beaux-Arts. Il rencontre Sam Francis, Riopelle, Soulages, Hartung, Giacometti, Vieira da Silva. En 1950 le poète Henri Michaux écrit un texte sur les premières lithographies de Zao Wou-Ki dans un volume intitulé Lecture de huit lithographies de Zao Wou-Ki.
L’œuvre de Paul Klee vue à Berne en 1951 fait alors prendre à Zao Wou-Ki un tournant radical vers l’abstraction. Zao Wou-Ki réalise en 1962 dix lithographies pour La tentation de l’Occident d’André Malraux. C’est ce dernier qui l’aide deux ans plus tard à obtenir la nationalité française.
En 1970 Zao Wou-Ki dirige le séminaire créé par le peintre Kokoschka au Festival de musique de Salzbourg. La présentation d’un choix de quatre-vingts estampes de la donation Zao Wou-Ki a lieu en 1979 à la Bibliothèque Nationale, avec un numéro spécial des "Nouvelles de l’Estampe". En 1980, il est nommé professeur de peinture murale à l’École Nationale Supérieure des arts Décoratifs. En 1984, le peintre est promu officier de la Légion d’Honneur sur proposition du ministre de la Culture.
En 1985, il donne des cours de peinture dans son ancienne école de Hangzhou à vingt-six jeunes professeurs venus des diverses académies de Chine. L’année 1988 est celle de la parution de Autoportrait, autobiographie écrite en collaboration avec Françoise Marquet. En 1993, Zao Wou-Ki est promu commandeur de la Légion d’honneur par le Président de la République Française. En 1994, il est nommé lauréat du Praemium Imperiale Award of Painting du Japon. Le jury est composé de Mrs Jacques Chirac, Helmut Schmidt, Amintore Fanfani, Edward Heath, Yasuhiro Nakasone, David Rockefeller Jr. La remise du Prix impérial a lieu en octobre à Tokyo avec les autres lauréats, Henri Dutilleux (musique), Richard Serra (sculpture), John Gielgud (arts de la scène) et Charles Correa (architecture).
En 1995, Zao Wou-Ki reçoit le Prix de Science pour l’Art, créé à Paris par la société LVMH (le prix est attribué à Steven Chu pour la Science). En 1998, le peintre conçoit un panneau mural en céramique, réalisé à Sintra par Viuva Lameco Céramique pour la station de métro "Atlantic" à Lisbonne. En 2001, Zao Wou-Ki reçoit le Prix de la fondation Taylor.
Depuis 1941, les expositions des œuvres de Zao Wou-Ki se succèdent à un rythme soutenu dans tous les pays du monde, et dans les plus grands musées, présentant ses multiples talents de peintre, peintre-cartonnier, graveur, lithographe, illustrateur.

Zao Wou-Ki est l'un des plus illustres représentants de l'abstraction lyrique. A travers son œuvre, il réussit la synthèse entre les moyens techniques de son héritage extrême oriental, et l'ambition plastique et poétique de l'abstraction lyrique occidentale.


Hommage à Henri Matisse, 1986
Hommage à Chu-Yun
05.05.55







En savoir plus:
- Sur l'Académicien Zao Wou-KI
- Sur l'Académie des beaux-arts


Retrouvez dans son intégralité le discours de Roger Taillibert sur Zao Wou-Ki ainsi qu'un extrait de l'éloge prononcée par Zao Wou-Ki en hommage à Jean Carzou.

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