Dernière émission de la série proposée par la linguiste Henriette Walter
Bien qu’elles ne soient pas nées sur le continent européen, mais outremer, les lanuges créoles ne comptent pas moins parmi les langues régionales de France. Cette dernière émission de la série d’Henriette Walter est leur est consacrée, évoquant les deux groupes principaux, rappelant leur naissance et soulignant leur vitalité.
Avant-dernière émission de la série proposée par la linguiste Henriette Walter
Aujourd’hui, après les cataclysmes qu’ont représentés les deux guerres mondiales, les langues régionales de France ont toutes du mal à survivre, et en particulier celles des régions les plus proches de la région parisienne, car Paris a agi comme un aimant pour accélérer l’emploi du français et le désamour pour les langues du terroir. C’est le cas du champenois, du bourguignon ou du berrichon, et également du lorrain d’origine latine.
Dix-huitième émission de la série proposée par la linguiste Henriette Walter
Le normand présente l’originalité d’appartenir à la fois à deux ensembles dialectaux d’oïl : la grande zone d’oïl de l’Ouest qui s’étend vers le sud jusqu’à la limite du domaine d’oc, et la zone d’oïl du Nord, qui va jusqu’au territoire ouÌ se parle le flamand, langue germanique, et où l’on parle le picard.
La limite entre les dialectes d’oïl du Nord et d’oïl de l’Ouest est marquée, en Normandie, par la ligne Joret, ainsi nommée parce qu’elle a étéì établie grâce aux enquêtes réalisées par le dialectologue Charles Joret à la fin du XIXe siècle.
Dix-septième émission de la série proposée par la linguiste Henriette Walter
Pris comme dans un étau entre le français, langue de tous les Français, et le breton, langue de la Bretagne dite bretonnante, le gallo se trouve dans une situation critique qui en fait un idiome dont l’existence même est peu ou mal connue. Cela tient en premier lieu à l’ambigüité du terme gallo, qui évoque d’abord l’idée une langue celtique. En fait, gallo vient d’un mot breton qui signifie « étranger » ou plutôt « non breton ». Peut-être a-t-on qualifié ainsi à l’origine tous les Bretons qui ne parlaient pas le breton, mais uniquement la langue romane de la Haute-Bretagne, que nous nommons le gallo.
Une série proposée par la linguiste Henriette Walter
Dans la zone d’oïl occidental, une petite région située au sud d’Angers, dans le Maine-et-Loire, vaut la peine qu’on s’y arrête un peu longuement, car elle présente des prononciations assez étonnantes : les Mauges, entre Angers et Cholet.
Une série proposée par la linguiste Henriette Walter
C’est dans les régions les plus proches de l’Ile-de-France que les patois d’oïl, qui s’étaient toutefois maintenus pendant assez longtemps à la campagne, ont connu un déclin plus rapide, non seulement par abandon de la transmission de génération en génération, mais aussi par fusion progressive et inconsciente de formes voisines, d’autant plus aisées à être confondues qu’elles étaient plus proches du français. Il en est résulté une sorte de grignotage du patois par le français dominant, ce qui créera progressivement un « patois francisé », qui finira bien souvent par se confondre avec le français régional.
dimanche 25 septembre 2011
14 ème émission de la série proposée par la linguiste Henriette Walter
C’est une position pratiquement symétrique à celle du francoprovençal, à l’est de la France, que tiennent le Poitou, l’Aunis et la Saintonge, à l’ouest. Mais, contrairement à ce que nous avons vu pour la zone francoprovençale, qui a développé une autre langue, une langue à part entière, différente à la fois du provençal et des langues d’oïl, dans la région occidentale, chacun des deux idiomes a occupé une partie du terrain, avec des dialectes d’oïl au nord et des dialectes d’oc, au sud, en constituant entre les deux une région de transition, où l’on constate de nombreuses interférences.
dimanche 18 septembre 2011
- Emission proposée par :
Hélène Renard
13 ème émission de la série proposée par la linguiste Henriette Walter
Alors que la langue d’oc avait acquis la célébrité dès le Moyen Âge, les dialectologues n’ont reconnu la spécificité d’un domaine francoprovençal que depuis le XIXe siècle, grâce aux travaux d’un grand dialectologue italien, Graziaddio Ascoli.
Mais la langue est déjà représentée par écrit dès le Moyen Âge : le premier texte connu en francoprovençal est un tarif de péage de Givors datant du XIIIe siècle, bien longtemps avant qu’une littérature patoise abondante et intéressante se développe au XVIe siècle, puis aux XVIIIe et XIXe siècles.
dimanche 11 septembre 2011
- Emission proposée par :
Hélène Renard
12 ème émission de la série proposée par la linguiste Henriette Walter
De nos jours, par provençal tout court, on entend en fait provençal maritime, que l’on distingue du provençal alpin (sujet d’une précédente émission). On le distingue également du languedocien, plus à l’ouest, et du nissart, qui est une variété de provençal maritime, à l’est, plus proche des dialectes de l’Italie. Et entre Océan et Pyrénées, on trouve aussi le gascon...
dimanche 4 septembre 2011
- Emission proposée par :
Hélène Renard
11ème émission de la série proposée par la linguiste Henriette Walter
Parmi les langues qui constituent l’ensemble des trois grandes régions des langues d’oc, séparées par des zones de transition, c’est la partie la plus septentrionale qui a été la plus soumise à l’influence des dialectes d’oïl voisins et c’est elle qui a été également plus vite recouverte par la langue française. On y distingue, d’ouest en est, trois sous-groupes : le limousin, l’auvergnat et le provençal alpin.
10ème émission de la série proposée par la linguiste Henriette Walter
Cette émission, intitulée « langue d’oc, langue de culture », évoque, avec insistance et pour le plaisir, la langue des troubadours du Moyen Age, connue sous plusieurs noms, parmi lesquels on a retenu l’expression langue d’oc, un nom qui a traversé les siècles et qui, curieusement, a d’abord désigné le pays où l’on parlait cette langue le Languedoc.
9ème émission de la série proposée par la linguiste Henriette Walter
En France, c’est dans le Roussillon, sur une étendue qui correspond à peu près au département des Pyrénées Orientales, que l’on peut entendre du catalan de nos jours. Ses origines sont très anciennes et bien documentées car, dès le IXe siècle, des écrits rédigés en latin dans cette région montrent déjà des formes bien différenciées.
dimanche 14 août 2011
8ème émission de la série proposée par la linguiste Henriette Walter
Il est temps d’aborder les langues héritées du latin ! Après avoir fait le tour des langues de la France par la périphérie, avec le basque à l’angle méridional occidental, le breton, à l’angle septentrional occidental, et les langues germaniques à l’angle septentrional oriental et aux frontières orientales. Abordons les autres langues territorialisées, qui sont toutes héritières du latin. Commençons avec le corse.
7ème émission de la série proposée par la linguiste Henriette Walter
Où parle-t-on l’alsacien ? Pas dans toute l’Alsace ! Si, dans les émissions précédentes, on a pu évoquer la prédominance de l’influence des Francs, dont la langue, le francique, a laissé en France des vestiges représentés par le flamand d’une part et par le francique lorrain d’autre part, c’est une autre tribu germanique, celle des Alamans, qui a donné naissance à l’alsacien.
6ème émission de la série proposée par la linguiste Henriette Walter
Où se parle le francique lorrain ? En Lorraine (plus de la moitié du département de la Moselle) et dans une petite partie du département du Bas-Rhin, l’Alsace dite "bossue" à l’extrême nord-ouest de l’Alsace. Ainsi est constituée ainsi une Lorraine germanophone, qui fait l’objet de cette émission, par opposition à la Lorraine romanophone, qui sera brièvement évoquée, parmi les langues d’origine latine, dans une des prochaines émissions.
5ème émission de la série proposée par la linguiste Henriette Walter
C’est au flamand de France, d’hier et d’aujourd’hui, qu’est consacrée cette émission. Les invasions germaniques ont non seulement laissé des traces importantes dans le lexique de la langue française - que l’on peut, de ce fait, qualifier comme la plus germanique des langues romanes - mais elles ont aussi laissé, au nord et à l’est de la France, des langues encore parlées de nos jours : le flamand, le francique lorrain et l’alsacien, qui appartiennent toutes trois au groupe des langues germaniques de l’Ouest.
4ème émission de la série proposée par la linguiste Henriette Walter
Contrairement au basque, la langue la plus ancienne de France, le breton ne s’est manifesté que récemment, bien après la conquête romaine, en provenance de la grande île appelée alors Britannia. Mais le breton ne recouvre pas l’ensemble de la Bretagne, qui se partage en deux entités linguistiques bien caractérisées : la Haute-Bretagne, dite Bretagne romane, à l’est, où se parle le gallo, une langue née du latin et qui est en fait la forme prise par le latin dans cette région - à laquelle une prochaine émission sera consacrée bientôt, avec les autres langues romanes ; et la Bretagne celtique, ou bretonnante, où l’on parle le breton depuis environ quinze siècles et qui fait l’objet de cette émission.
3ème émission de la série proposée par la linguiste Henriette Walter
Les nombreuses langues de France sont en majorité d’origine latine, et c’est à la périphérie que se sont maintenues des langues d’origines différentes. On y trouve des langues de la famille indo-européenne, comme le breton, langue de la branche celtique, et comme le flamand, le francique lorrain et l’alsacien, de la branche germanique. L’une d’entre elles fait exception : le basque. Peut-on en percer le mystère ?
2ème émission de la série proposée par la linguiste Henriette Walter
S’il est une discipline qu’il faut relier à l’histoire des langues de France, c’est bien la géographie. La géographie linguistique est née au XIXe siècle et elle permet, grâce à des méthodes rigoureuses, de plus en plus perfectionnées, de fixer les limites pourtant fluctuantes entre les différents idiomes parlés sur le territoire. Cette émission est la deuxième d’une série qui en offrira vingt.
dimanche 26 juin 2011
1ère émission de la série proposée par Henriette Walter
Langue, dialecte, patois : dès que l’on aborde la question des langues régionales de France, plusieurs termes viennent immédiatement à l’esprit, qu’il faut définir d’entrée de jeu, en se demandant tout d’abord, qu’est-ce qu’une langue ? Dans cette première émission d’une série qui en comporte vingt, la linguiste Henriette Walter commence par donner d’une manière simple et claire quelques définitions indispensables. Une série initiée avec la Délégation générale à la Langue française et aux Langues de France (DGLFLF).