Le livre de José Aboulker présenté par Jean-Louis Crémieux-Brilhac, correspondant de l’Académie des sciences morales et politiques
José Aboulker est, à Alger, l’animateur principal des jeunes résistants qui, le 7 novembre 1942, arrêtent les généraux de l’armée de Vichy, occupent les État-majors et le Palais du Gouverneur général : l’entrée des troupes américaines et anglaises se fait sans combat, en quinze heures, le 8 novembre 1942. l’opération "Torch" a commencé.
Écoutez Jean-Louis Crémieux-Brilhac, historien et ancien résistant, évoquer la personnalité de José Aboulker, « un des plus étonnants héros de notre histoire » , et son livre posthume.
dimanche 16 décembre 2012
- Emission proposée par :
Anne Jouffroy
Mgr Minnerath, archevêque de Dijon, étudie la politique concordataire du Saint Siège
En 2000, Mgr Dagens de l’Académie française préfaçait le livre de Mgr Minnerath consacré au Syllabus de Pie IX. Ce dernier y abordait notamment et surtout la délicate question des rapports entre Eglise et Etat. Dans le prolongement de cet ouvrage, l’actuel archevêque de Dijon propose dans un nouveau livre, une vaste réflexion sur la politique concordataire du Saint-Siège, de 1801 à nos jours. Cette émission constitue le troisième volet d’un ensemble consacré au Concile Vatican II dans le cadre du cinquantième anniversaire de l’évènement (1962).
Quand le Collège de France rend hommage à l’une de ses figures tutélaires
Comment Ernest Renan, le père de la Troisième République, l’auteur de la célèbre Vie de Jésus, qui par son œuvre de philologue synthétise la pensée savante du XIXe siècle, est-il perçu 150 ans après sa première leçon inaugurale au Collège de France qui lui valut d’en être suspendu momentanément ? En hommage au grand savant qui divisa les hommes de son temps et dont l’œuvre connut une formidable fortune, Henry Laurens et Michel Zink, tous deux titulaires d’une chaire au Collège, présentent leur auguste prédécesseur dont la vie, les choix, la pensée et les apports à la science ne lassent pas de passionner et d’interroger.
Un livre événement : une réhabilitation dûe à l’historienne Sylvie Bernay, invitée de Christophe Dickès
Christophe Dickès reçoit l’historienne Sylvie Bernay, qui vient de publier chez CNRS Editions L’Eglise de France face à la persécution des Juifs (1940-1944). Dans cet ouvrage qui fera date, l’auteur réévalue complètement le rôle de l’Eglise non seulement dans les années 40 mais aussi dans les années 30. Un travail qui a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.
Philippe Levillain, membre de l’Académie des sciences morales et politiques, explique les raisons de la crise post-conciliaire
Aujourd’hui encore, le Concile Vatican II fait l’objet de nombreux débats : l’événement était-il une rupture avec le passé ou doit-il se placer dans la continuité de l’histoire de l’Eglise ? Dès 1985, le cardinal Ratzinger (Académie des sciences morales et politiques) a défendu la seconde thèse. Vingt ans plus tard, quelques mois donc après son élection sur le trône de saint Pierre, il a repris ce thème dans un discours à la Curie en soutenant ce qu’il a appelé l’herméneutique de la réforme et de la continuité. En tant que pape Benoît XVI, il invite aujourd’hui à une redécouverte de la lettre du Concile et non pas de son interprétation qui a participé, à ses yeux, à une autodestruction de l’Eglise. Pour le cinquantième anniversaire de l’ouverture de Vatican II (11 octobre 1962), l’historien Philippe Levillain, élu en 2011 à l’Académie des Sciences morales et politiques, répond aux questions de Canal Académie.
Visite en compagnie du général Cortale, directeur du musée de Rivesaltes
Né à Rivesaltes, le 12 janvier 1852, Joseph Joffre se révèle vite un élève brillant et entre à l’École polytechnique à 17 ans. Embrassant la carrière militaire, il choisit l’arme du génie. Il devient maréchal et entre à l’Académie française en 1918. Le général Cortale, directeur du musée Joffre à Rivesaltes, nous raconte l’homme aux yeux bleus et au franc parler. Il nous apprend que c’est Joseph Joffre lui-même qui a créé l’armée américaine ou encore installé les infrastructures de la ville d’Hanoï, au Viet Nam. De quoi revenir sur ce parcours incroyable !
dimanche 22 juillet 2012
avec Anne Muratori-Philip, correspondant de l’Institut et auteur du livre
À une trentaine de kilomètres de Châteauroux, au cœur du Berry, se situe la maison qui a vu vivre George Sand. Le grand écrivain adorait retourner dans cette demeure et y accueillir ses amis. Delacroix y avait un atelier, Chopin y composa plusieurs de ses oeuvres, un célèbre festival s’y tient chaque année... Entrez dans la magie des lieux avec Anne Muratori-Philip, auteur du livre La maison de George Sand à Nohant, historienne et correspondant de l’Académie des sciences morales et politiques.
dimanche 15 juillet 2012
Le rôle de l’armée française, entretien avec le colonel Bertrand, conservateur au musée des Invalides à Paris
Le musée de l’Armée, aux Invalides propose au public jusqu’à la fin du mois de juillet une exposition qui retrace l’histoire de la présence militaire française en Algérie de 1830 à 1962 : une histoire militaire ouverte, qui joue la carte de l’apaisement, abordant tous les sujets concernant son rôle en Algérie, y compris celui de la torture, des Harkis abandonnés pour la plupart, de l’OAS, à l’exception des essais nucléaires passés sous silence, l’exposition est une première remarquable sur le sujet, dans son traitement et dans les archives réunies et présentées : opération réussie pour l’armée, traditionnelle "Grande Muette", plutôt prolixe en l’occurrence.
Correspondant de l’Académie des sciences morales et politiques, il évoque l’un des épisodes les plus douloureux de la Seconde Guerre Mondiale
Mers el-Kébir était une base navale française en Algérie, à côté d’Oran, où le 3 juillet 1940, pour la première fois depuis Waterloo, des Anglais, sur l’ordre de Churchill, ont tiré sur des Français et cela pendant une guerre où les deux nations étaient alliées. Outre les dommages sévères aux navires, le bilan humain a été terrible : 1297 tués et 251 blessés.
Comment a-t-on pu en arriver là, dix jours après l’armistice franco-allemand ?
Écoutez Jean-Louis Crémieux-Brilhac, correspondant de l’Académie des sciences morales et politiques, ancien résistant, membre de la France Libre et historien de la Seconde Guerre Mondiale.
dimanche 1er juillet 2012
- Emission proposée par :
Anne Jouffroy
Christophe Dickès reçoit Jean-Pierre Van Deth pour évoquer la formation de l’un des intellectuels les plus controversés de son époque
Auteur d’une biographie de Renan aux éditions Fayard, Jean-Pierre Van Deth présente au cours de cette émission la jeunesse de l’écrivain, de sa Bretagne natale jusqu’à la sortie du séminaire et ses premières années dans le Paris intellectuel. Un parcours qui cache une véritable réflexion sur les rapports de la raison et de la foi.
Avec son Secrétaire perpétuel Pierre Gény
C’est le journaliste Paul Bourdarie qui eut l’initiative de créer une société savante spécialisée dans les problèmes de l’outre-mer, l’Académie des sciences coloniales, dont il fut le premier Secrétaire perpétuel, devenue le 7 juin 1957 l’Académie des sciences d’outre-mer. Pierre Gény, qui assure cette fonction depuis 2010, nous conte l’histoire de l’Académie qui fête en 2012 son 90ème anniversaire.
dimanche 24 juin 2012
Un Traité essentiel mais singulier présenté par l’académicien des sciences morales et politiques
Dès Hiroshima on prit conscience du fait que l’arme nucléaire posait potentiellement le problème de la survie de l’Humanité. Des accords internationaux tentèrent de maîtriser l’armement nucléaire. Le Traité de non-prolifération qui structure les relations internationales depuis plus de 40 ans, serait-il « l’accord le plus mauvais à l’exception de tous les autres » ? Historien des relations internationales, Georges-Henri Soutou, de l’Académie des sciences morales et politiques, explique le TNP.
Une émission avec Fabrice Hadjadj, Jean-François Cellier et Olivier Grenson, animée par Christophe Dickès
Christophe Dickès reçoit le philosophe Fabrice Hadjadj (Prix Montherlant-Académie des beaux arts en 2009), Jean-François Cellier, respectivement scénariste et dessinateur de Jeanne la Pucelle (Éditions Soleil), et Olivier Grenson, auteur de La douceur de l’enfer (Le Lombard). Au travers de ces deux œuvres remarquables, l’histoire se trouve au carrefour de la pensée religieuse et de la philosophie, de la recherche et de l’accomplissement de soi.
L’avocat, de l’Académie française, dialogue autour de ce procès mémorable avec Me Christian Charrière-Bournazel
Février-avril 1942 : un moment de notre histoire où le mot "infamie" ne semble malheureusement pas excessif... A Riom, non loin de Vichy, se déroule en effet un procès mémorable avec comme accusés : Daladier, Blum, Gamelin... De quoi seraient-ils coupables et quel est le but inavoué de cette parodie de justice où le pouvoir politique s’immisce dans le pouvoir judiciaire ? Me Jean-Denis Bredin, de l’Académie française, auteur du livre L’Infamie, le procès de Riom, dialogue ici avec Me Christian Charrière-Bournazel, ancien bâtonnier de l’Ordre des avocats.
Enquête sur les liens qui unissaient la France et l’URSS : Christophe Dickès reçoit Sophie Coeuré et Rachel Mazuy
Une plongée dans les anciennes archives soviétiques ont amené Sophie Coeuré et Rachel Mazuy à sélectionner cent cinquante textes illustrant la relation si particulière qu’entretinrent les intellectuels français avec l’URSS.Cousu de fil Rouge, paru chez CNRS Editions, évoque non seulement les relations littéraires mais aussi, les liens scientifiques, artistiques et de manière générale, culturels. Au cours de cette émission, les deux auteurs, invités de Christophe Dickès, présentent notamment les rapports de plusieurs académiciens avec le monde russe.
Comment déconstuire nos préjugés ? Le point de vue du fondateur de la "Fondation Éducation contre le racisme"
Lilian Thuram a créé en 2008, la fondation Éducation contre le racisme car le racisme est une construction intellectuelle : on ne naît pas raciste, on le devient. À ses yeux, il est important de comprendre comment nos préjugés se sont mis en place pour pouvoir les déconstruire : La meilleure façon de lutter contre le racisme et l’intolérance, c’est d’enrichir nos connaissances et nos imaginaires. Rencontre avec une étoile noire.
Dans la série "Les Leçons de l’Histoire internationale" proposée par l’historien de l’Académie des sciences morales et politiques
Dans sa chronique régulière intitulée "Les leçons de l’ Histoire internationale", Georges-Henri Soutou, historien spécialiste des relations internationales (on disait autrefois "diplomatiques") revient sur un passé relativement récent à l’origine des évènements politiques du présent. Les années 1958-1963 ont vu l’apparition progressive puis l’institutionnalisation de rencontres régulières et fréquentes entre de Gaulle et Adenauer, les plus hauts responsables français et allemand. On en a pris l’habitude, mais en 1958 c’était totalement inusité. Que retient-on de ces sommets ?
dimanche 8 avril 2012
Evocation de l’historien de l’Académie française, avec Jean-Paul Cointet, invité de Christophe Dickès
Alors que la collection Bouquins aux Editions Robert Laffont vient de rééditer l’œuvre majeure d’Hippolyte Taine "Les Origines de la France contemporaine", l’historien Jean-Paul Cointet publie chez Perrin une biographie consacrée à l’académicien qui fut élu, non sans querelles, à l’Académie française en 1878.
Interview de Lilian Thuram sur l’histoire des zoos humains, une exposition au Musée du Quai Branly à Paris
Aujourd’hui nous avons conscience que nous faisons partie de la même humanité. Les visiteurs qui venaient voir les personnes exhibées dans les zoos humains au XIXe et XXe siècle, mettaient en doute leur humanité par conditionnement culturel. Sans culpabiliser ou « victimiser » les uns et les autres, Lilian Thuram porte à la connaissance du grand public cette histoire, à travers l’exposition dont il est le commissaire Exhibitions, L’invention du sauvage pour déconstruire les préjugés raciaux du présent et de l’avenir. Il est l’invité de Marianne Durand-Lacaze.
La mission Foucher en Afghanistan (1922-1925) avec l’historienne Annick Fenet
En 1922, l’indianiste Alfred Foucher (1865-1952) entre dans l’Afghanistan moderne naissant, quasi inconnu des Occidentaux, indépendant depuis peu. Le roi Amanullah, à la tête du tout nouvel État accorde à la France l’exclusivité des fouilles pour trente ans. Après son arrivée dans le pays, l’archéologue se lance sur les traces d’Alexandre le Grand sur le site de Bactres, "la mère des villes", où le passé prestigieux oscille entre histoire et légendes. Découvrez le déroulement de cette première mission archéologique à travers des archives en grande partie inédites, avec l’historienne Annick Fenet. Alfred Foucher sera élu à l’Académie des inscriptions et belles-lettres en 1928.