Entretien avec Jean-Marie Rouart, de l’Académie française
Et si nos hommes politiques constituaient une matière romanesque de première qualité ? C’est ce que l’on est conduit à penser à la lecture du recueil dans lequel les éditions Robert Laffont ont réuni quelques-uns des ouvrages consacrés par Jean-Marie Rouart aux aventuriers du pouvoir. Outre ses anciennes biographies de Napoléon, Mornis et Berny, ce volume comprend une série inédite de portraits acides de figures marquantes de la Ve République : de Gaulle, Giscard, Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Macron et bien d’autres aux ambitions plus modestes ou contrariées. Sous la plume, souvent féroce, mais toujours élégante, de Jean-Marie Rouart, tous prennent chair et deviennent de nouveaux personnages, hauts en couleurs, de notre roman national. A travers ces portraits, Jean-Marie Rouart brosse, par petites touches, un portrait psychologique de la France contemporaine ainsi qu’une fresque un brin mélancolique d’un demi-siècle de vie politique.
mardi 19 novembre 2019
Entretien avec Jean-Paul Clément, correspondant de l’Académie des sciences morales et politiques
Immortalisé par le célèbre portrait d’Ingres que l’on peut admirer au Louvre, Bertin l’Aîné est aujourd’hui mal connu après avoir pourtant été l’une des personnalités les plus influentes de la Restauration. Dans la biographie qu’il lui a consacrée, l’historien Jean-Paul Clément rappelle le rôle éminent joué par le fondateur du Journal des débats littéraires et politiques dans l’émergence, en France, d’un quatrième pouvoir. En contant la vie aventureuse de ce patron de presse courageux et opiniâtre qui, entre autres mésaventures, connut la prison sous le Consulat et l’exil sous l’Empire, l’auteur nous invite aussi à redécouvrir l’effervescence politique, intellectuelle et artistique de la première moitié du XIXe siècle français. On y croisera nombre de personnalités de premier plan telles Berlioz et Hugo, sans oublier bien sûr l’ami fidèle que fut, pour Bertin, Chateaubriand.
mercredi 26 septembre 2018
mercredi 5 septembre 2018
Entretien avec l’historien Georges-Henri Soutou, membre de l’Académie des sciences morales et politiques
Dans l’imaginaire collectif, la guerre froide représente une période relativement simple des relations internationales, dans lequel le jeu diplomatique des États était entièrement déterminé par l’appartenance à l’un ou l’autre des deux blocs se faisant face. L’ouvrage que Georges-Henri Soutou a récemment consacré à La guerre froide de la France (Éditions Taillandier, 2018) démontre qu’il n’en est rien. Après avoir dépouillé méthodiquement les archives du Quai d’Orsay et des autres grandes chancelleries, l’historien démontre que, dans ce gigan-tesque affrontement idéologique et politique, la France - comme les autres acteurs - n’a ces-sé de faire valoir une vision spécifique au service de ses intérêts propres tant ceux-ci pou-vaient diverger de ceux des États-Unis ou de la Grande-Bretagne. En analysant ainsi les sub-tilités du positionnement français, l’auteur révèle ainsi combien le monde bipolaire de jadis comportait déjà une part de multipolarité dont notre pays a su habilement tirer parti, au point d’être, estime-t-il, l’un des bénéficiaires de la guerre froide.
mercredi 5 septembre 2018
Communication de M. Gilles Keppel, professeur à l’Institut d’études politiques de Paris
Dans son exposé, l’orateur a notamment rappelé qu’à chacune des phases du djihadisme contemporain, avaient correspondu un mode d’expression et des vecteurs de transmission distincts. Dans la première phase, qui commence autour de 1979 avec la révolution iranienne et l’intervention soviétique en Afghanistan, la mobilisation se fait essentiellement par l’écrit. L’apparition au grand jour d’Al-Qaida en 1998 inaugure une seconde phase, qui porte le djihad en dehors du monde musulman. Ses textes de propagande sont désormais diffusés via Internet et c’est à la télévision que sont rendus publics ses exploits. Les attentats, soigneusement planifiés, sont l’objet d’une mise en scène spectaculaire : les images du 11 septembre tournent en boucle, de longues semaines, sur les télévisions. À cette date, l’avènement des réseaux sociaux a déjà ouvert la voie à un nouveau type de djihad, dont l’organisation n’est plus hiérarchique mais cherche à susciter de multiples initiatives locales, au cœur même des pays occidentaux. Les auteurs des attentats qui frappent la France depuis 2012 s’inscrivent dans cette logique.
jeudi 5 juillet 2018
Margot Delon est lauréate du prix de recherche 2017 de la Fondation Caritas-Institut de France pour sa thèse « Les incidences biographiques de la ségrégation. Trajectoires et mémoires des enfants des bidonvilles et cités de transit de l’après-guerre en France » Que sont devenus les enfants des bidonvilles et des cités de transit de l’après-guerre en France ? Au moyen d’entretiens, d’observations, d’analyse d’archives et statistiques, la thèse reconstitue les expériences et les trajectoires d’individus d’origines algérienne, marocaine et portugaise ayant grandi dans les bidonvilles et cités de Nanterre et de Champigny-sur-Marne, en Île-de-France. Elle rend compte de leur vécu dans ces formes d’habitat précaires, ségrégées et stigmatisées qui ont duré de nombreuses années en insistant sur la diversité des expériences résidentielles et donc de leurs effets socialisateurs. De fait, les anciens enfants des bidonvilles et cités ont connu des trajectoires variées et n’interprètent pas cet épisode de la même façon.
jeudi 1er mars 2018
Alain Duhamel et François d’Orcival (Académie des sciences morales et politiques)
2ème volet des « Conversations chez M. Thiers » organisées à la Fondation Dosne-Thiers à l’occasion des journées du patrimoine 2017. Débat animés par François d’Orcival
jeudi 26 octobre 2017
Georges-Henri Soutou (Académie des sciences morales et politiques)
2ème volet des « Conversations chez M. Thiers » organisées à la Fondation Dosne-Thiers à l’occasion des journées du patrimoine 2017. Débat animés par François d’Orcival
jeudi 26 octobre 2017
Conférence de M. Krzysztof Pomian, historien et philosophe, devant l’Académie des sciences.
mercredi 1er février 2017
Conférence de M. Constantin Sigov, prononcée le 21 novembre 2016 à l’Institut de France dans le cadre du cycle La vie de l’esprit dans l’Europe du centre-est depuis 1945
mercredi 25 janvier 2017
Communication de Jean-David Levitte, membre de l’Académie des Sciences morales et politiques
mercredi 11 janvier 2017
Entretien avec Maxime Schwartz, ancien directeur général de l’Institut Pasteur et membre correspondant de l’Académie des sciences
mardi 3 mai 2016
Entretien avec Georges-Henry Soutou, membre de l’Académie des sciences morales et politiques
vendredi 19 décembre 2014
Par Yves Boyer, colloque "Guerre et politique"
La guerre aux États-Unis est d’abord une guerre navale. Yves Boyer, professeur à l’École Polytechnique, dresse un panorama de la manière dont les Américains pensent et font la guerre depuis les origines de la république américaine à nos jours (hormis la Guerre de Sécession) : concepts et doctrines militaires à travers l’exemple américain.
Par Jean-Pierre Bois de l’université de Nantes, colloque Guerre et politique
L’objectif de la guerre est de faire la paix rappelle Jean-Pierre Bois, professeur émérite d’histoire moderne. Loin d’une histoire des différents congrès diplomatiques qui ont ponctué le XIXe siècle, l’historien propose de situer ce qu’on appelle "Le concert des nations", expression passée dans le langage courant au XIXe siècle dans un champ historique plus large.
L’Europe et Napoléon, un regard, des livres, une exposition
Comment les Européens voient Napoléon aujourd’hui ? Quel héritage a-t-il laissé ? Quelle était sa vision de l’Europe ? Jean Tulard raconte au micro de Marianne Durand-Lacaze l’histoire de celui qui a dominé prêt de la moitié du territoire européen et reste une des figures les plus emblématiques de l’Europe : "On a cru que l’Europe était faîte avec Charlemagne, avec Napoléon, avec le congrès de Vienne (les vainqueurs de Napoléon) ...Bref, l’Europe c’est la tapisserie de Pénélope, toujours à refaire."
Les Ambiguïtés de la science
Canal Académie vous propose d’écouter la retransmission de l’intervention de l’historien lors des "Entretiens" de l’Académie des sciences morales et politiques qui proposaient, le lundi 3 décembre 2012, de s’interroger sur "Les ambiguïtés de la science".
Par Françoise Thibaut, correspondant de l’Institut
L’histoire de deux jeunes couturières Madeleine Vionnet et Jeanne Lanvin qui créèrent leur propre maison de couture et imposèrent un style : l’histoire de la mode dans les années vingt et trente.
dimanche 17 février 2013
avec Maxime Schwartz, correspondant à l’Académie des sciences, co-auteur de Pasteur et ses lieutenants
Ils s’appellent Duclaux, Roux, Calmette, Yersin et Metchnikoff. Ces noms ne vous disent peut-être rien, pourtant, en dignes successeurs de Louis Pasteur, ils ont contribué à réduire la mortalité dans le monde en mettant au point tout au long des XIXe et XXe siècles les vaccins contre la diphtérie, le tétanos, la rougeole et le BCG. Maxime Schwartz, co-auteur avec Annick Perrot de Pasteur et ses lieutenants nous dresse leurs portraits.
samedi 9 février 2013
Les leçons de l’histoire internationale de Georges-Henri Soutou, de l’Académie des sciences morales et politiques
Dès 1948, dès les débuts de la construction européenne, après la catastrophe de la Seconde guerre mondiale et dans le contexte de la Guerre Froide, la question d’une personnalité européenne de défense a été posée. Pacte, alliance, traité, union, fusion, ont tenté successivement, pendant soixante ans, d’insuffler un élan nouveau. En 2012, l’Europe serait-elle toujours en panne ?
L’historien rappelle ici la chronologie des principales initiatives en matière d’organisation militaire européenne.
dimanche 23 décembre 2012
- Emission proposée par :
Anne Jouffroy