Le byzantiniste de l’Académie des inscriptions et belles-lettres explique les relations entre l’Empereur, le peuple et les courses
L’hippodrome de Constantinople fut, dès le IV siècle après J.-C. et pour plusieurs siècles, l’un des hauts lieux de la civilisation romaine d’orient et de la civilisation byzantine. Au point que l’on peut dire que toute l’histoire de Constantinople se concentre dans son hippodrome. Pourquoi et comment un lieu de distraction, où se déroulaient des courses de char peut-il devenir un lieu politique ? Réponses avec Gilbert Dagron, de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, professeur honoraire au Collège de France.
Par Gilbert Dagron, de l’Académie des inscriptions et belles-lettres
Le 11 mai 330, l’empereur Constantin fête la dédicace de la nouvelle capitale de l’Empire romain d’Orient : Constantinople. Plus que la naissance d’une ville, c’est toute la civilisation byzantine qui naît ce jour-là. La vie et l’éloge de Constantin ont été rédigés par l’évêque de Césarée, Eusèbe. Gilbert Dagron nous explique les relations entre le pouvoir impérial et le pouvoir religieux de l’Eglise au IVe siècle.