Mots clefs et suggestions
Émissions à découvrir !
Dans Livres d’économie :
Pour le président du groupe de Wendel, nos craintes -la mondialisation en marche, le capitalisme en crise, l’écologie en puissance- « se conjuguent pour une transformation positive de la planète ».
L’auteur croit à la force de notre jeunesse, à sa capacité à donner du sens à son action.
Au fil des pages, il apporte des témoignages originaux sur les grands évènements auxquels il a participé à travers « ses multiples vies », de diplomate, d’entrepreneur et de « patron des patrons ».
En gaulliste convaincu, il propose au passage une galerie de portraits des « grands hommes » qu’il a approchés, Chaban, Delors, Rocard, Jospin avec lequel il a partagé son bureau, Nicolas Sarkozy…sans pouvoir totalement pardonner à Martine Aubry ses 35 heures…
Servi par un style très vivant, l’auteur revient sur ses combats, ses réalisations et aussi ses blessures :
La refondation sociale, la création du MEDEF (sacrifiant simultanément le terme de patronat au profit de l’Entrepreneur), les tiraillements financiers familiaux, l’affaire Saint-Gobain etc. Le plus étonnant c’est la découverte de l’homme dans son intimité :
La fierté et le respect pour son grand-père académicien (Ernest-Antoine Seillière, 1866-1955, historien de la littérature, de l’Académie des sciences morales et politiques et de l’Académie française), ses valeurs, (l’ouverture au monde et l’attachement à la liberté) et « le vertige » de la Culture, les moments de méditation dans sa propriété familiale.
Puis viennent des pages étonnantes sur la spiritualité, « sur les choses dont on ne parle pas ».
Sa foi irrépressible de catholique pratiquant qui est aussi « sa vérité », transgressant ainsi ce tabou français des convictions religieuses.
Se tournant vers l’avenir, Ernest-Antoine Seilliere appelle de ses vœux un retour dans l’entreprise, du dialogue social, « un capitalisme des talents » plaçant l’homme au cœur de l’organisation.
« La valeur du libéralisme avec ses défauts et ses excès reste l’appui du couple irremplaçable liberté-solidarité ».
Pour la France, le défi consiste à garder sa place dans le concert des grandes puissances et à participer à l’arrimage de l’Allemagne au pôle européen pour bâtir un vrai gouvernement de l’Europe. L’Europe sinon rien ! Par-delà les clichés voici révélé « le vrai Seillière ».
Jean-Louis CHAMBON.
Président du Prix TURGOT.
On n’est pas là pour se faire engueuler,
Ernest-Antoine Seillière,
Éditions Alma – 221 pages – 15 €
En savoir plus :
La chronique « Économique et finance » de Jean-Louis Chambon sur Canal Académie
Site du Cercle Turgot
© Canal Académie - Tous droits réservés