La formation du bon juge

communication de Michel Dobkine, directeur de l’Ecole nationale de la magistrature.

Dans le cadre de sa réflexion sur la justice, l’Académie des sciences morales et politiques a invité Michel Dobkine, directeur de l’Ecole nationale de la magistrature, à s’exprimer sur la formation des juges.

La formation des juges est en effet dispensée par l'Ecole nationale de la magistrature depuis 1958. L'entrée est précédée d'un recrutement par concours.

Les récentes remises en cause des rouages de la justice, et notamment les interrogations relatives à l'affaire d'Outreau, ont ravivé les critiques sur cette formation. D'aucuns pensent qu'à la sortie de leur école, les juges sont encore très inexpérimentés et laissés trop seuls. D'autres estiment que la formation est trop technique.
Michel Dobkine rappelle dans cette communication que ces critiques méritent d'être nuancées.

L'âge des juges a toujours soulevé polémique, l'Histoire est là pour nous le montrer.

Une formation est indispensable parce que le métier de juge est très exigeant et ne s'improvise pas. Par ailleurs, la récente création de collégialités de juges devrait aider à ne pas les laisser opérer en solitaire.

Mais qu'est-ce qu'un "bon" juge ? Michel Dobkine pose la question en examinant plusieurs manières de considérer l'action du juge au fil de l'histoire. Il fut un temps où la décision du juge était sacrée... Aujourd'hui, ce n'est plus le cas, l'autorité judiciaire et le contexte normatif, sans parler de l'importance de l'opinion publique, rendent l'acte de juger de plus en plus difficile.

Pour en savoir plus sur Michel Dobkine :

Issu lui-même de l'Ecole nationale de la magristrature, il a commencé sa carrière en étant nommé substitut de procureur de la République au triunal de grande instance de Compiègne. En 1986, il a été nommé magistrat à la chancellerie où il a exercé successivement les fonctions de magistrat rédacteur, chef de bureau de la législation économique et sociale, et sous-directeur des affaires économiques et financières.
Après avoir rédigé un rapport comportant des propositions pour améliorer la formaton des magistrats en matière d'économie et de finances, après avoir été procureur général près la Cour d'appel de Nîmes en novembre 2002, il est depuis le 20 octobre 2005, directeur de l'Ecole nationale de la magistrature.

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