Le bonheur d’être ici de Michaël Edwards, professeur au Collège de France

Tant d’auteurs, tant d’artistes, nous procurent du bonheur...
Avec Axel Maugey
journaliste

On peut être un universitaire d’origine anglaise et avoir choisi de vivre en France : tel est le cas du professeur au Collège de France, Michaël Edwards, qui semble heureux de son choix ! Son dernier livre Le bonheur d’être ici (formule de Claudel) est une réflexion sur le bonheur. Il se nourrit d’art, de musique, de poésie... de culture en somme !

Émission proposée par : Axel Maugey
Référence : pag991
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Après de brillantes études à Cambridge et après avoir enseigné à l’Université en Angleterre, Michaël Edwards (né en 1938 près de Londres) a été élu professeur au Collège de France. Désormais, titulaire d'une chaire qui est à la fois une chaire de poétique -dans la succession de Paul Valéry et d’Yves Bonnefoy- et la première chaire de littérature anglaise créée au Collège de France.
Poète, il écrit d'abord dans sa langue maternelle avant de découvrir celle de Molière et d'utiliser l'une ou l'autre avec la même virtuosité. Ce bilinguisme suscite beaucoup d’intérêt : lecture de poèmes partout en France, entretiens dans la presse et à la radio, notamment à France-Culture.

Philosophe de la création littéraire et artistique, il développe, dans de nombreux ouvrages, une réflexion originale sur la nature et la finalité de l’art, en interrogeant la littérature, la peinture, la sculpture, la gravure et la musique.

Michaël Edwards, professeur au Collège de France


« Le bonheur nous hante, comme un beau souvenir ou un rêve, comme une porte ou une promesse ». Tels sont les premiers mots de Michaël Edwards qui nous propose de réfléchir à des manières contrastées de concevoir la vie sur terre résumées dans deux expressions : « Le bonheur d’être ici » (Claudel) et « N’importe où hors du monde » (Baudelaire). L’essayiste réputé confie à notre chroniqueur : « Faut-il situer le bonheur dans un ailleurs au risque de dévaloriser la terre et de rejeter le cadeau, le présent, qui nous est fait ? Ou approfondir le bonheur de l’ici, dans l’espoir de trouver l’infini dans l’inépuisable fini, et de voir chaque être, chaque objet irradié par l’inconnu, le neuf, le possible ? ». Telles sont les questions essentielles posées par l’essayiste. Il tente d'y répondre avec succès, constate Axel Maugey.

Quatorze chapitres ponctuent cette vaste interrogation pleine de surprises et d’émerveillements. Nul doute que Michaël Edwards est un délicieux « fouilleur de détails », constate encore Axel Maugey qui reçoit l'auteur avec un manifeste... bonheur !

Plus proche de Claudel que de Baudelaire, Michaël Edwards choisit avec succès de prendre le « pouls de l’être » avec une rare intensité.

Dans cet essai magistral, l’auteur nous invite à méditer sur le plaisir de la poésie et de l’art, en commentant notamment des œuvres de Rousseau, Proust, Valéry, Whitman, Manet ou Haendel. Mais il s’attarde aussi de façon originale sur l’Enfer de Dante, la joie dans l’Ecclésiaste ou tout simplement sur l’extase du chaland sur le Pont des Arts. Un livre joyeux, profond, rare, qui arrive à point !

- Michaël Edwards, De l’émerveillement, Fayard 2008.

- Michaël Edwards, Le bonheur d’être ici, Fayard 2011.

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