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Il distingue six périodes et met en évidence une fracture au moment de la Renaissance, autour du Concile de Trente (1545-1563) et de l’affirmation qui veut que l’homme prenne le pas sur Dieu, soit plus figé, plus « posé », plus théâtral. Cette double évolution est manifeste dans l’œuvre de Michel-Ange : Dieu-Père est peint à l’instar de Jupiter et Adam montré comme l’égal de Dieu. Cette visibilité divine prendra fin au XX e siècle, époque qui annonce la « mort artistique de Dieu ». Elle est, dit François Boespflug, « un tournant » et un « événement majeur de l’histoire de la civilisation d’inspiration chrétienne ». qui explique pourquoi, aujourd’hui, Dieu s’estompe, s’efface des images. Une cécité de notre sensibilité religieuse en somme.
François Boesplug est dominicain depuis 45 ans, professeur d’histoire d’images religieuses à l’université de Strasbourg depuis 35 ans, auteur d’une somme, reconnue comme un « classique » (en particulier par Régis Debray) lors de sa parution en 2008 : Dieu et ses images (Bayard) et qui vient de reparaître début octobre 2011. Ce livre (500 pages, 300 images), est un époustouflant travail de synthèse, de maîtrise de cette histoire des images en occident chrétien, de mise en perspective et de pédagogie. Ajoutons à cela un livre d’entretiens (fait avec Bérénice Levet) : La pensée des images (Bayard, octobre 2011).
Damien Le Guay
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