Un observatoire national pour la fin de vie présenté par André Vacheron

Le cardiologue, de l’Académie des sciences morales et politiques, en souligne la nécessité
André VACHERON
Avec André VACHERON
Membre de l'Académie des sciences morales et politiques

Le nouvel Observatoire national de fin de vie a été créé par le Ministre de la santé, Mme Roselyne Bachelot, le lundi 22 février 2010. Le professeur André Vacheron, cardiologue réputé, membre du Comité de pilotage de cet Observatoire, en explique la nécessité et détaille la situation des malades en fin de vie.

Le professeur André Vacheron a dirigé pendant de longues années le service de cardiologie de l’Hôpital Necker à Paris. Il est l’auteur d’un ouvrage qui fait autorité, sans cesse réédité, sur la cardiologie. Il est membre de l’Académie Nationale de Médecine et de l’Académie des sciences morales et politiques où il a été élu le 15 juin 2009.

Il était présent le jour de l’inauguration de cet Observatoire national de la fin de vie, situé à l’hôpital des Diaconnesses de Reuilly à Paris, sous l'égide de Fondation Œuvre de la Croix Saint Simon (dont André Vacheron est administrateur) et du Centre François-Xavier Bagnioud, spécialisé dans les soins palliatifs.

Dans cette émission, il nous rappelle d'abord ce qui se passe à la fin de la vie, les peurs, les souffrances, le risque d'acharnement, la sensation d'abandon, et les attentes du mourant, de son entourage, ainsi que celles des professionnels de santé.

Puis il reprend l'essentiel de la Loi Leonetti du 22 avril 2005 sur les droits des malades en fin de vie, non sans souligner aussi le code de déontologie médicale.

Enfin, il détaille l'organisation de cet Observatoire national piloté par un comité de 12 membres (le directeur général de la santé, le directeur de l’hospitalisation, le directeur de l’action sociale, quatre représentants d’associations, et quatre experts scientifiques) et présidé par le Dr Régis Aubry.

Il en rappelle les principales missions :

1 – observer les conditions de la fin de vie, les situations, et l’évolution

2 – examiner les pratiques en cours

3 – améliorer l’information sur la loi. Car la culture des soins palliatifs doit « irriguer » l’ensemble de la prise en charge des patients, comme l'a expliqué le Ministre.

4 – publier un rapport annuel pour permettre de discuter sur des bases solides et non sur de l'émotion (Jean Léonetti le préconisait déjà en 2005).

En effet, la création d’un Observatoire national de la fin de vie avait été préconisé dans les rapports Leonetti. Il est donc désormais officiellement créé depuis le 19 février 2010 et le décret est paru au Journal Officiel du 21 février 2010. Le texte précise qu'« il est créé, après du Ministre chargé de la santé, un observatoire national des conditions de la fin de vie et des pratiques d’accompagnement afin d’en améliorer la connaissance. L’observatoire national de la fin de vie indique les besoins d’information du public et des professionnels de santé à partir de l’étude des conditions de la vie de vie et des pratiques médicales qui s’y rapportent. Il identifie également le besoin de recherche et promeut l’émergence de recherches pluridisciplinaires dans différents domaines d’application de la fin de vie ».

André Vacheron termine cette émission en rappelant qu'il existe, depuis mai 2005, un n° Azur 0811.020.300 pour s'informer et parler de l'accompagnement de la fin de vie (ligne ouverte de 8 h 30 à 19 h 30 sauf dimanche).

En savoir plus :

- Regarder la vidéo de l'audition de M. Régis Aubry sur le site de l'Assemblée nationale : http://www.assemblee-nationale.fr/13/commissions/droits-malades-20080430-2.asp

- http://www.croix-saint-simon.org/

- Centre de Ressources National François-Xavier Bagnoud
125, rue d'Avron- 75960 Paris Cedex 20
Téléphone : 014464 43 53\ Télécopie : 01 44 64 43 51
cdrnfxb@croix-saint-simon.rss.fr

www.cdrnfxb.org

Consulter la fiche d'André Vacheron sur le site de l'Académie :
http://www.asmp.fr/fiches_academiciens/VACHERON.htm

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