Irwin et Frida Browns, collectionneurs d’estampes

Rencontre avec des amoureux de l’oeuvre d’Erik Desmazières, de l’académicie des beaux-arts

Le Musée des beaux-arts de Montréal a proposé, dans le cadre de l’exposition sur Le monde fantastique de l’académicien des beaux-arts Érik Desmazières, des œuvres appartenant à Irwin et Frida Browns. Bertrand Galimard-Flavigny s’est rendu sur place et s’est entretenu avec Irwin Browns pour présenter ces œuvres d’art.

Émission proposée par : Bertrand Galimard Flavigny
Référence : carr642
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Erik Desmazières, Chef de guerre, 1982 - Exposé au Musée des beaux-arts de Montréal

« La collection est une sorte de douce maladie, une maladie sacrée », dit Irwin Browns. Avec sa femme Frida, ce québécois anglophone s’intéresse depuis 1961 aux estampes. Celles-ci sont des œuvres d’art originales. Le procédé de la gravure permet un nombre limité d’impressions, dont chacune peut varier en fonction d’un certain nombre de facteurs. Affinant peu leur collection Frida et Irwin Browns ont décidé de faire l’acquisition d’une œuvre de chaque artiste qu’ils aimaient, celle qu’ils estimaient être la meilleure de leur production, à chaque époque.

Aujourd’hui à la tête d’un nombre respectable de « feuilles », les Browns ne se contentent pas de les accumuler et de jalousement les conserver dans les cartons à dessin. Ils en prêtent au Musée des beaux-arts de Montréal qui les expose, comme dernièrement des eaux-fortes d’Erik Desmazières, membre de l’Académie des Beaux-Arts et ils surtout vivent avec elles.

Ces estampes sont soigneusement disposées, pour ne pas dire classées, selon leur thème, dans les pièces de leur appartement à Montréal. Le salon accueille par exemple la très fine, élégante et belle Négresse couchée réalisée en 1658 par Rembrandt.

Rembrandt, La Négresse couchée, 1658

Les murs du bureau du maître de maison présentent, comme un bandeau, une succession de portraits féminins où l’on reconnaît un autoportrait de Käthe Kollwitz, « La main sur le front » (1910); une Femme au bain par Karl Schmitt-Rotluff (1915) ou encore La Romance de Marie Laurencin (1912).

Quant à la chambre, elle est sous le regard d’une dizaine d’autoportraits différents de Rembrandt lui-même, et également du Baiser d’Edvard Munch (1895) et encore Femme nue debout à la toilette par Degas (1891).

Baiser d’Edvard Munch (1895)
Femme nue debout à la toilette par Degas (1891)

Il faut entendre Irwin Browns commenter ces œuvres, au cours de la visite qu’il nous a accordée chez lui. L’entendre comment il décrit et explique, par exemple l’Autoportrait au chapeau orné de Chagall (1928) sur lequel figurent tous les thèmes chers à l’artiste et que l’on retrouvera dans ses tableaux. Mais laissons la parole au collectionneur...

Autoportrait au chapeau orné de Chagall (1928)

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