Ceci n’est pas une crise, juste la fin d’un monde

Quand Philippe Dessertine voit la crise comme un astéroïde !
Avec Jean-Louis Chambon
journaliste

Expert de la finance, directeur général de l’Institut de Haute Finance, professeur des universités, chroniqueur choyé par les médias, Philippe Dessertine dévoile une nouvelle facette de ses talents en présentant son livre au titre volontairement provocateur.

Émission proposée par : Jean-Louis Chambon
Référence : pag579
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Philippe Dessertine

S’il choisit la forme pamphlétaire c’est pour faire mieux comprendre que « cette crise » « au panthéon des grands cataclysmes de l’histoire », appelle des remises en cause sans précédents et annonce l’émergence d’un monde nouveau :
« Un astéroïde a frôlé la terre ». Principale origine : les déséquilibres structurels que la mondialisation tente de corriger.
Des thèses iconoclastes ? Ne se hasarde-t-il pas à défendre les banques « le système sanguin de l’économie ? » pire, de souligner notre responsabilité collective avec une place centrale pour le binôme Banque-Etat !

Enfin il renvoie à leurs chères études les deux familles de la pensée économique, les « libéraux » tenants d’un "plus de régulation" et les keynésiens partisans de "plus d’Etat".

Ces propositions ne sont pas à la hauteur de la rupture de civilisation qui, insufflée par le vent mauvais d’Amérique et le culte de l’endettement, discrédite cette administration dans sa capacité à détenir les clés de l’ordre économique mondial.
Un diagnostic sans concession qui s’accompagne de propositions pour la gestion de la crise (des fonds pour l’extérieur et la rigueur à l’intérieur) et pour la reconstruction de « l’après ».
Comment ?

Réinventer « le terme de l’échange » en exigeant des contreparties pour tous les bénéficiaires d’aides publiques, les entreprises, les administrations et tout un chacun.

Mettre les politiques face à leurs responsabilités pour construire une vraie nouvelle collectivité, en France et dans le Monde.
Seront-ils capables de prendre le risque de perdre un mandat pour gagner une place dans l’Histoire ?
Le FMI pourrait-il devenir le supra régulateur de l’ordre mondial ? la récession qui s’annonce sera « très douloureuse » et si l’auteur ne promet pas « de la sueur et des larmes », il aime à rappeler avec le général « qu’un grand peuple se reconnaît dans sa façon de surmonter les désastres qui l’affligent ».
Voici un livre que l'on pourrait qualifier de lumineux exercice pédagogique.

En savoir plus

- L'Institut de Haute Finance IHFI

Philippe Dessertine, Ceci n'est pas une crise, juste la fin d'un monde, éditions Anne Carrière, 2008

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