Napoléon et les Juifs : 200 ans d’ambiguïté et d’ambivalence

Avec l'historien américain Steven Englund

De nombreuses années durant, il y eut peu d’ambivalence ou d’ambiguïté chez les spécialistes autour du thème de Napoléon et les Juifs, car ils ne s’y étaient pas intéressés. Il ne s’agissait pas alors d’une problématique majeure. Or, depuis quelques années, les historiens se sont penchés sur cette question sans tomber d’accord. Leurs divisions ne sont-elles pas un bon reflet de l’ambivalence et de l’ambiguïté ?

Émission proposée par : Laëtitia de Witt
Référence : pag536
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En s’intéressant à la problématique de « Napoléon et les Juifs », Steven Englund fait apparaître l’ambivalence et l’ambiguïté auxquelles l’historien est confronté. Que veut-il dire par ces deux mots ? Par « ambiguïté », Steven Englund entend le « contraire de la clarté, l’obscurité ». Par « ambivalence », il comprend « l’entretien d’émotions, d’idées et de souhaits contradictoires envers un objet ou une situation ».

Deux cents ans d’études et de recherche n’ont pas réussi à apaiser le legs de Napoléon dans la mémoire européenne. Pourquoi ? En s’appuyant sur l’exemple de « Napoléon et les Juifs », l’Américain Steven Englund démontre que cela est lié à l’impossibilité de l’historien de vivre dans la « capacité négative », c’est-à-dire d’accepter l’incertitude.

SOMMAIRE du numéro de décembre 2008 :

ÉTUDES ET RÉFLEXIONS

- FRÉDÉRIC VERGER, Happy End
- ANNICK STETA, Premières leçons d’une crise annoncée
- PIERRE MARANDA, Entretien - Un petit tour chez les Lau
- PIERRE PRIER, Au cœur du vaudou
- PHILIPPE DE SAINT ROBERT, De Gaulle et la foi chrétienne
- STEVEN ENGLUND, Napoléon et les juifs : deux cents ans d’ambiguïté et d’ambivalence
- THOMAS BRONNEC, À la recherche de Thuy
- MARIN DE VIRY, Houellebecq, BHL. De la générosité du snobisme

JOURNAL LITTÉRAIRE

- MICHEL CRÉPU, Céline, Johnson, Julliard, Todd, Jamet...

LA PLACE DU MONSTRE

- MICHEL CRÉPU, Où est-il ?
- THIERRY GALIBERT, La haine de l’individu
- PIERRE ANCET, La perception du corps monstrueux
- ÉRIC COULON, La vie-qui-se-montre
- JEAN-YVES BORIAUD, Sénèque : des monstres grecs dans le théâtre des Romains
- AGATHE ATKINS, Observations au sujet de l’exposition Bodies
- DAVID WAHL, L’évangile du monstre
- ÉDITH DE LA HÉRONNIÈRE, La terre horrifiante

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