Les conséquences de la crise financière mondiale sur le tissu industriel français

avec Bernard Esambert
Avec Jean-Louis Chambon
journaliste

Le Président Bernard Esambert, considérant le tissu industriel français qu’il connaît bien, démontre que, malgré les handicaps de la France, des solutions existent pour sortir de la crise à condition de modifier quelques habitudes, notamment de consommation. S’orienterait-on désormais vers plus de morale dans l’ordre mondial ?

Émission proposée par : Jean-Louis Chambon
Référence : ecl516
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La carrière exceptionnelle en qualité et en diversité du Président Bernard Esambert l’a conduit à s’intéresser à de nombreuses facettes de l’économie ; ingénieur, polytechnicien, conseiller du Président Georges Pompidou, en responsabilités au Ministère de l’Industrie et dans le secteur bancaire.
Après avoir été Directeur général de la Compagnie financière Edmond Rothschild, il préside ou co-préside des groupes importants tels que Bolloré, Lagardère, Arjil.
Grand humaniste il a présidé l’Institut Pasteur, l’école Polytechnique ainsi que la fondation française pour la recherche sur l’épilepsie et le cerveau.
Ses publications (le troisième conflit mondial chez Plon en 1977) ont fait date et ses avis et conseils restent très recherchés par les grands capitaines d’industrie.

Bernard Esambert

Le Président Esambert rappelle qu’en peu de temps il est devenu évident que la crise financière mondiale qui s'est propagée de proche en proche sur tous les continents, aura de fortes répercussions sur l' économie réelle ; les experts ne discutent plus que de l’ampleur de ce tsunami : la crise des années 30 est–elle devant nous avec à la clef une profonde dépression, ou s'agit–il d’une « simple récession » à bien des égards logique, après un cycle exceptionnellement long et fort de croissance mondiale ?

Ralentissement ? Effondrement ? Faillite ?

Les Etats unis et l’Europe sont déjà entrés en croissance molle ou en récession et les pays émergents, Chine en tête, parlent de ralentissement ce qui, traduit en langage non politique, veut plutôt dire « effondrement brutal ».
La France pour sa part entame ce nouveau combat avec des handicaps de départ évident : la France est elle en faillite ? s’interrogeait l’économiste Christian Saint-Etienne, par le poids de sa dette, le coût de son modèle social, la lenteur des réformes structurelles et son retard de croissance (1.7 % depuis 7 ans contre 4 en Europe et 8 en Asie)….

Une voie moyenne pour sortir de la crise

S’appuyant sur son expérience remarquable du monde des affaires et de l’économie, le président Bernard Esambert envisage les scenarii de sortie de crise pour la planète et la France : entre le pire et l’indolore, il privilégie l’éventualité d’une voie moyenne qui verrait une reprise maîtrisée de la croissance mondiale et Française à partir de 2010 : le tissu industriel Français pourrait retrouver des opportunités, en fonction des nouvelles habitudes de consommation, notamment dans l’agroalimentaire alors que l’automobile souffrira profondément.

Il revient sur les causes profondes de cette crise financière « dont on commence à comprendre et à décortiquer les mécanismes… ». Le diagnostic est maintenant établi, le traitement est prescrit, l’état du patient devrait rapidement s’améliorer d’autant que l’on n’a pas lésiné sur les médicaments !

Il dessine les contours du nouveau monde qui vient d’apparaître : l’ordre mondial a changé et les dirigeants devront répondre à ce désir de « morale », irréversible, sous le regard du tribunal de l’opinion.

En savoir plus :

- Notre page consacrée à la crise financière
- La Compagnie financière Edmond Rothschild-
- Pour mieux comprendre la crise financière, retrouvez toutes les fiches de www.lafinancepourtous.com

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