Napoléon est-il un héros européen ? 7/7

avec Thierry Lentz, directeur de la Fondation Napoléon
Avec Françoise THIBAUT
Correspondant

Thierry Lentz, directeur de la Fondation Napoléon partenaire de la série d’émissions sur Napoléon et l’Empire proposée par Françoise Thibaut, évoque le mouvement de recréation de l’Europe autour de Napoléon et l’Empire depuis les années 1806. Cette émission est le dernier volet de cette série.

Émission proposée par : Françoise THIBAUT
Référence : hist511
Télécharger l’émission (18.22 Mo)

Le mouvement de recréation européenne qui se crée autour du personnage de Napoléon depuis 1806 est ici expliqué par Thierry Lentz.

Comme l'explique notre invité : on peut «considérer que l’Empire eut sur le long terme européen des résultats à la fois prévisibles et inattendus» :

- la Confédération du Rhin préfigure l’Allemagne telle que nous la connaissons ;

- la Suède et le Danemark, ces puissances du nord en sortent affaiblies, la Finlande change de mains et passe à la Russie ;

- la relation avec le Tsar fut à la fois importante et décevante et c’est pour une raison essentiellement économique que Napoléon entreprit la périlleuse campagne de Russie.

- Mais « l’ennemi » est certainement la puissance britannique : les Anglais veulent commercer, c’est la base de leur pouvoir. Napoléon tentera, avec le Blocus d’affaiblir cette prééminence commerciale et coloniale. La Grande Bretagne a engagé des moyens considérables contre l’Empire et orchestré la récupération de points commerciaux et de transit dans le monde entier, pendant que Napoléon s’occupait à guerroyer en Europe. La puissance anglaise du XIXème siècle s’explique en grande partie par l’Empire.

Le bilan international de l’Empire est certainement un bilan « involontaire ». Le temps ayant fait son œuvre, Napoléon Bonaparte reste un extraordinaire mythe historique, un symbole étonnant, car la durée de son règne est – finalement – incroyablement courte, et tend à devenir de plus en plus un « héros européen ».

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