Ernest Renan, biographe de Jésus-Christ 

Le philologue des langues sémitiques

Découvrez la vie d’Ernest Renan, premier biographe de Jésus-Christ, philologue et spécialiste des langues sémitiques. Reçu à 33 ans seulement à l’Académie des inscriptions et belles-lettres (1856), il fera son entrée plus tard, en 1878, à l’Académie française. Et pourtant le pape Pie IX le qualifiait de blasphémateur !

Émission proposée par : David Gaillardon
Référence : hab351
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Ernest Renan (1823-1892) sémitisant

Né à Tréguier en 1823, Ernest Renan se destinait à une carrière religieuse. Pourtant, lorsque l’adolescent quitte le collège ecclésiastique de sa ville natale pour le petit séminaire de Saint-Nicolas du Chardonnet, puis pour celui de Saint-Sulpice, la découverte d’un enseignement brillant (dirigé alors par le père Dupanloup) est un choc considérable.
Le 8 octobre 1845, après une douloureuse crise intellectuelle, il décide de quitter le séminaire. Il se consacre alors à l’étude des langues sémitiques dont il devient en quelques années un spécialiste incontesté.

En 1856, année de son mariage avec Cornélie Scheffer, sœur du peintre romantique, il est élu à l’Académie des inscriptions et belles-lettres, après avoir vu plusieurs de ses études couronnées par cette académie.
Ses travaux et ses publications, notamment sa Vie de Jésus dans laquelle il étudie la vie du Christ en historien et en scientifique, écartant le surnaturel et les miracles, font scandale. Le pape Pie IX le surnomme le « blasphémateur européen ».

Durant le Second Empire, ce philologue est destitué de la chaire de langues hébraïques qu’il occupait au Collège de France : Napoléon III le sacrifiant par intérêt politique, afin de regagner à sa cause le parti catholique. Il est cependant élu à l’Académie française, au 29e fauteuil (précédemment occupé par Claude Bernard), en 1878, à la fureur de Dupanloup.

David Gaillardon brosse ici le portrait d’un être sensible et bon, ennemi de toute passion, qui ne fut jamais un polémiste. À travers des extraits des Souvenirs d’enfance et de jeunesse et des discours académiques (ceux d’Alfred Mézières, Gaston Boissier ou Alexandre Bertrand), il nous donne à voir un travailleur acharné, un scientifique scrupuleux mais aussi un écrivain de première envergure.

En fin d’émission, le comédien Fernand Guillot lit la fameuse « Prière sur l’Acropole », extraite des Souvenirs d’enfance et de jeunesse.

Vous pouvez écouter aussi : Quand François Mauriac évoquait Ernest Renan

En savoir plus :

- Ernest Renan, membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres
- Ernest Renan, (1823-1892), immortel de l'Académie française

Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, Éditions Flammarion, 1983
 

portrait d'Ernest Renan dans son bureau, Tréguier

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