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Dans Sciences :
Il existe trois typologies de jumeaux :
les jumeaux dizygotes ou faux jumeaux. Cette situation (la plus courante) survient lorsque deux ovules fécondés par 2 spermatozoïdes
les jumeaux monozygotes ou vrais jumeaux. Cette situation (aussi rare que surprenante) survient lorsqu’un ovule est fécondé par un spermatozoïde, et que la cellule œuf qui en découle se sépare en deux, formant ainsi deux embryons qui ont le même patrimoine génétique
les jumeaux semi-monozygotes. Cas encore plus rare, le globule polaire (une des trois cellules stériles formées avec l’ovule au cours de la méiose) est fécondé en même temps que l’ovule, et donne naissance à des jumeaux semi-monozygotes. Ils partagent le code génétique apporté par la mère, alors qu’ils ont un code différent du côté paternel. Ils peuvent donc être de sexes différents.
Jean-François Bach s’est intéressé plus particulièrement à la question d’identité chez les jumeaux monozygotes qui partagent à la fois le même patrimoine génétique et conservent pourtant des différences.
En effet, du point de vue de la génétique constitutionnelle, deux vrais jumeaux (jumeaux monozygotes) peuvent être considérés comme deux clones d’un même individu. C’est le contact avec l’environnement qui les entoure dans toutes ses formes, à la fois physique et sociale, qui les façonne et créé leur individualité et leur identité. De nombreuses études se sont penchées sur ses ressemblances qui persistent entre les vrais jumeaux, au cours de leur vie, opposées aux différences qui les séparent. Cette comparaison peut porter sur des marqueurs sociologiques et biométriques (empreintes digitales, iris) ou diverses fonctions de l’organisme, avec le problème, particulièrement délicat et sensible de l’intelligence et de la psychologie. Le problème s’est récemment compliqué par le concept d’épigénétique…
L’épigénétique décrit toutes les modifications transmissibles et réversibles de l’expression des gènes, qui ne sont pas codées par la séquence d’ADN. Au-delà de ses considérations, il est intéressant d’évoquer le cas des maladies partiellement héréditaires, polygéniques et multifactorielles dont le taux de concordance entre deux frères ou deux sœurs non jumeaux mais en règle générale très inférieur à 50% parfois beaucoup moins, posant le problème du rôle respectif de l’inné et de l’acquis dans la survenue des maladies
Écoutez Jean-François Bach, secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences, immunologiste, s’exprimer sur ce sujet. Sa communication s’est déroulée dans le cadre d’un colloque les 24 et 25 janvier 2008 à la fondation Simone et Cino Del Duca de l’Institut de de France, sur le thème : Identité changeante de l’individu.
Écoutez les autres intervenants de ce colloque :
L’identité dans les textes de droit
Définition de l’identité : la réconciliation entre philosophes et scientifiques
Drogues et recherche d’identité
Identité biologique : gènes génomes et environnement
Écoutez également Pierre Buser, membre de l’Académie des sciences sur Dissociations et hallucinations : deux pathologies de l’identité, émission réalisée suite au colloque consacré à l’identité changeante.
En savoir plus :
Jean-François Bach, secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences
Jean-François Bach sur Canal Académie
Écoutez également Michel Serres de l’Académie française, sur la notion philosophique de l’identité : Corps et identité, mais qui sommes-nous ?
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