Marcel Pagnol, la Provence à l’Académie

Portrait de l’écrivain, de l’Académie française, au travers des discours académiques, par David Gaillardon
Avec David Gaillardon
journaliste

En 1946, Marcel Pagnol est élu à l’Académie française. Mais à vrai dire, l’immortalité, il l’avait déjà gagnée par ses chefs d’oeuvre : Marius, Fanny, César, et tous les films qu’il adaptait de ses pièces. David Gaillardon dresse ici le portrait d’un homme au talent immense, en reprenant notamment les discours prononcés lors de sa réception académique.

Émission proposée par : David Gaillardon
Référence : hab317
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Marcel Pagnol (1895-1974)

Né à Aubagne, le 28 février 1895, Marcel Pagnol appartenait à une vieille famille d’artisans espagnols, chassés par l’Inquisition. De son père, instituteur, il tenait un attachement très fort à la République et à la laïcité. De son enfance en Provence, il devait garder un souvenir suffisamment vif pour nourrir une œuvre féconde et positive.

Après deux tentatives vouées à l’insuccès, le jeune répétiteur d’anglais devient célèbre dès la première représentation de sa pièce Jazz, en 1926. Le succès ne le quittera plus et les années suivantes, il écrira les chefs d’œuvre qui devaient lui assurer l’immortalité : Marius (1929) et Fanny (1931) notamment.

L’un des premiers, Pagnol a compris l’importance qu’allait prendre le cinéma parlant. Après un stage à la Paramount, il fonde sa propre société de production et prend l’habitude d’adapter au cinéma chacune de ses pièces à succès. C’est ainsi que durant les années 1930, il tourne Angèle (1934), César (1936), Regain (1937), La Femme du boulanger (1938), assurant aux acteurs qui tournent pour lui une célébrité internationale, de Fernandel à Raimu et de Pierre Fresnay à Orane Demazis…

Ayant fait acte de candidature, Marcel Pagnol est élu à l’Académie Française (au 25e fauteuil, occupé avant lui par Maurice Donnay), le 4 avril 1946 ; il a alors 51 ans. Cet auteur dont le théâtre et le cinéma avaient fait la fortune et qui avait choisi de devenir résident monégasque, doit alors revenir en France.

Il fut reçu à l’Académie Française le 27 mars 1945, par Jérôme Tharaud. Cette réception fut d’ailleurs la première à être filmée par des caméras de télévision. Elles ne devaient plus guère revenir que pour la réception de la première académicienne, Marguerite Yourcenar, en 1981.

Marcel Pagnol est mort le 18 avril 1974. Sur sa tombe, au cimetière de Camoins-lès-Bains, on peut lire cette citation de Virgile : Fontes, amicos, uxorem dilexit (il a aimé les fontaines, les amis, sa femme)…

En savoir plus :
- Marcel Pagnol, immortel de l'Académie française

Ses réflexions sur le cinéma étaient restés dans des carnets inédits. En mai 2008, ces "Carnets de cinéma" ont été édités par les Editions Privé et les Editions de la Treille "Carnets de cinéma" (156 pages).

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