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Dans Les livres d’artiste :
La Bibliothèque de l’Institut de France a réalisé une exposition consacrée aux livres d’artistes des membres de l’Académie des beaux-arts (exposition jusqu’au 31 janvier 2008). Une douzaine d’ouvrages est ainsi présentée. Beaux objets de bibliophilie et œuvres d’art singulières sont offerts au regard des visiteurs.
Arnaud d’Hauterives raconte l’expérience de son premier travail d’illustration d’un ouvrage, durant les psychédéliques années soixante-dix.
Il y voit une correspondance particulière entre l’œuvre de Baudelaire et sa démarche d’artiste qu’il relie au monde symboliste. Le rêve, la sensorialité et la sensualité de Baudelaire lui sont familiers et sa peinture s’exprime dans ce domaine. Arnaud d’Hauterives dit le plaisir qu’il a eu à chercher une cadence pour illustrer le texte, démarche absente d’un travail sur toile. « Le plaisir est à la fois dans la cadence des images et dans la contemplation de chaque image ».
Arnaud d’Hauterives explore les pénombres et « le monde ouaté du silence », en réponse à la solitude du poète, thème central des Paradis artificiels. A la description de l’ivresse par Baudelaire, Arnaud d’Hauterives répond par un climat baigné dans le flou des formes, par une atmosphère de mystère qui accompagne le texte de Baudelaire.
Dans l’introduction de l’ouvrage signée par Raymond Cogniat, celui-ci rappelle les nombreux efforts des tenants de l’art figuratif « pour ne pas tomber dans les imageries romantico-symboliques d’autrefois ».
Canal Académie vous propose à travers cette émission de visiter l’exposition organisée à la Bibliothèque de l’Institut
par Mireille Pastoureau ; une exposition privée, qui avait lieu jusqu’au 31 janvier 2008.
Catalogue de l’exposition
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Arnaud d’Hauterives, Secrétaire perpétuel de l’Académie des beaux-arts
Écoutez nos autres émissions en compagnie d’Arnaud d’Hauterives
Les Paradis artificiels, ouvrage illustré de lithographies originales d’Arnaud d’Hauterives, Club du Livre, Philippe Lebaud Editeur, 1974.
Le tirage de cet exemplaire a été limité à 300 exemplaires sur Japon Nacré et une suite en couleur tirée sur Auvergne et signée de l’artiste. L’édition a été réalisée sous la direction de Philippe Lebaud avec la collaboration de Jacques Lepape et Jean-François Fouquereau avec le concours des Maîtres Imprimeurs Pierre Jean Mathan pour l’impression du texte et Fernand Murlot pour le tirage des lithographies. Stéphane Beaulieu a dessiné la maquette de la reliure réalisée par Jean-Luc Ebrard.
Le but de Baudelaire dans Les Paradis artificiels était de montrer les effets de l’opium sur un esprit méditatif et enclin à la rêverie. Baudelaire dit le mal qu’il pense du haschich, ses voluptés comme la torture de sa tyrannie. Dans l’Angleterre du XIXe siècle, il était consommé par des ouvriers comme par des bourgeois, sous forme de pâte, appelée dawannesk, pour atténuer des douleurs rhumatismales ou pour l’effet de son ivresse. Baudelaire s’inspire des Confessions d’un mangeur d’opium de De Quincey. Il raconte, cite des passages du livre, le complète, invente de nouveaux passages.
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