Moralement Correct

De l’essayiste et historien Jean Sevillia
Avec Annet Sauty de Chalon
journaliste

Journaliste, essayiste et historien, Jean Sévillia n’en est pas à son coup d’essai. Après le "Terrorisme intellectuel" et surtout "Historiquement correct", il signe le troisième volet d’une trilogie qui prend à rebours les poncifs de l’époque "Moralement correct" - recherche valeurs désespérément - et examine une société "fondée sur l’exaltation de l’individu où chacun a pris l’habitude de définir ses propres critères du bien et du mal."

Émission proposée par : Annet Sauty de Chalon
Référence : pag274
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Jean Sévillia

Le discours sur les « valeurs » a occupé une bonne partie de la campagne présidentielle. Tous les sondages indiquent que les Français y sont attachés, que ce soit à la famille ou à l'autorité. Mais – et c'est un paradoxe – la réalité traduit assez mal la fidélité à des principes supérieurs intangibles.

Ni censeur, ni inquisiteur, Jean Sévillia ne se complaît point dans un propos aigri, revanchard et nostalgique. Il ne juge pas non plus les choix que nos contemporains font en leur âme et conscience. Il préfère analyser ce qui s'apparente, depuis les années soixante-dix, à une révolution des mentalités et des mœurs qui, en lieu et place de la transmission, « prêche le plaisir, le droit à la différence, le devoir de tolérance, la relativité des conventions ».
Sa réflexion porte sur les codes communs. Peut-on vivre sans eux ou bien leur absence, leur négation préfigurent-elles des relations humaines dominées par le cynisme, l'égoïsme et la violence ?

Face au nihilisme, Jean Sévillia plaide pour la réhabilitation de la morale élémentaire « qui a longtemps garanti le lien social ».

L'avis d'Henri Amouroux, de l'Institut, dans "Le Figaro Magazine":

"Depuis le Terrorisme intellectuel, livre qui, en 2000, secoua l'opinion, Jean Sévillia creuse son sillon. Avec intelligence, compétence et courage. Car il faut du courage pour se mettre en travers de tous ceux qui ont réussi à faire croire, même par le Parlement - et donc par la justice - que l'envers vaut l'endroit, que toutes les dérives, tous les dérapages sont licites et que, du passé, il fallait définitivement faire table rase. Sévillia n'est ni un grognon ni un rabat-joie.
Il sait parfaitement que, dans toutes les époques, il y eut des hommes et des femmes pour dire que« de leur temps», c'était mieux. Il sait aussi que le problème n'est pas français et que la gravité du phénomène, qu'il s'agisse d'éducation, de sexualité ou de travail, tient non à l'évolution, mais à l'explosion de tout ce qui peut détruire une société fondée sur des valeurs. Des valeurs qui, jusqu'alors, avaient résisté aux assauts des siècles."

Moralement correct n'est pas un pamphlet. Il est riche en exemples, en faits tirés du quotidien et qui, malheureusement, finissent par nous paraître ordinaires alors qu'il sont parfois scandaleux. A la base de tout ce que décrit Sévillia, il y a en effet une révolution du vocabulaire, des idées de la pensée. Que le lecteur s'intéresse particulièrement aux chapitres «Le couple et l'enfant - roi» et «c'est la faute à la société»: il sont, à l'image du livre, essentiels pour l'intelligence d'une époque assez déboussolée.

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