Margaret Buckingham, du coeur et des cellules

La recherche fondamentale sur les cellules souches capables de réparer le coeur
Margaret BUCKINGHAM
Avec Margaret BUCKINGHAM
Membre de l'Académie des sciences

Ecossaise d’origine, Margaret Buckingham, à l’inverse de ses homologues, quitte la Grande-Bretagne pour travailler dans le laboratoire français de François Gros. Dès les années 1960, elle se passionne pour la myogénèse puis la cardiogénèse ; des recherches pleines d’espoir pour les myopathes et les enfants du Téléthon.

Biologiste du développement, Margaret Buckingham s’intéresse à la formation de tissus différenciés chez l’embryon. Il s’agit de l’aiguillage de cellules naïves vers un destin particulier. Son premier sujet de recherche dans les années 1960 est la formation du muscle du squelette, (tissu contractile qui permet le maintien de la posture et le mouvement) : la myogenèse.
A l'époque, elle entre le prestigieux laboratoire français du Professeur François Gros.

Margaret Buckingham, biologiste de développement, membre de l’Académie des sciences.

Mais Margaret Buckingham n'est pas embryologiste ; elle s'intéresse à la génétique moléculaire. C'est dans son laboratoire, quelques années plus tard, qu'elle effectue avec son équipe des modifications de
gènes chez la souris, dans le but de comprendre leur rôle dans la myogenèse. Ensemble, ils démontrent que Pax6 est nécessaire pour la formation des yeux, que ce soit chez la mouche ou chez l’homme ! Dans le cas du muscle de squelette, il s'agit de Pax3.
Seconde découverte : ces cellules, nécessaires au développement de l'embryon, contribuent aussi à la croissance postnatale et ainsi qu'à la régénération du muscle adulte endommagé !
Un jour peut-être arriverons-nous à mettre en culture ces cellules pour réparer des muscles lésés ?

Deuxième thème de recherche de Margaret Buckingham : la cardiogenèse. Le muscle cardiaque renferme des
protéines contractiles des mêmes familles que le muscle du squelette, mais son origine embryonnaire et les stratégies génétiques et cellulaires qui règlent sa formation sont différentes.
Elle a mis en évidence une nouvelle source de cellules, le deuxième champ cardiaque, qui contribue à la formation du cœur. Ce deuxième lignage est représenté dans la plupart des compartiments du cœur – oreillettes, ventricule droit et notamment la voie efférente qui en dérive entièrement.
Ces nouvelles connaissances dans ce domaine apportent un espoir pour les personnes atteintes de malformations cardiaques.

En savoir plus sur :
- Margaret Buckingham, de l'Académie des sciences
- L'Institut Louis Pasteur
- Le CNRS
- L'Agence française de lutte contre les myopathies

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