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Dans son Traité de la vieillesse, publié pour la première fois en 1732 , Mme de Lambert écrit : « On a donné aux hommes tous les secours nécessaires pour perfectionner leur raison, et leur apprendre la grande science du bonheur dans tous les temps de leur vie. Cicéron a fait un Traité de la vieillesse pour les mettre en état de tirer parti d’un âge où tout semble nous quitter. On ne travaille que pour les hommes ; mais pour les femmes, dans tous les âges, on les abandonne à elles-mêmes : on néglige leur éducation dans la jeunesse ; dans la suite de leur vie, on les prive de soutien et d’appui pour leur vieillesse ; aussi la plupart des femmes vivent sans attention et sans retour sur elles-mêmes : dans leur jeunesse elles sont vaines et dissipées ; et dans la vieillesse elles sont faibles et délaissées. »
Par son œuvre, et par son salon la marquise de Lambert (1647-1733) est au cœur des idées nouvelles qui agitent le début du dix-huitième siècle. Nommer le « lambertinage » (mot supplanté par marivaudage) : seconde préciosité, est une manière de le tirer vers le dix-septième siècle, celui de la première préciosité. Le lambertinage ne peut-il pas être considéré, plutôt, comme la gestation d’idées qui conduiront aux Lumières ?
Bibliographie :
. Madame de Lambert, Oeuvres, texte établi et présenté par Robert Granderoute, Librairie Honoré Champion, Paris, 1990.
. Marie-José Fassiotto, Madame de Lambert, Peter Lang, Publishing, New-York, 1984.
. Roger Marchal, Madame de Lambert et son milieu. The Voltaire Foundation, Oxford 1991.
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