La prévention des maladies cardiovasculaires, un enjeu majeur de santé publique

par le Professeur André Vacheron

La communication d’André Vacheron, devant l’Académie des Sciences morales et politiques, attire l’attention sur l’importance des maladies cardiovasculaires tant en nombre de décès qu’en termes de dépenses publiques. Mais la prévention a prouvé ses effets bénéfiques. Il convient donc de la renforcer.

Émission proposée par : Marianne Durand-Lacaze
Référence : es217
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André Vacheron, membre de l’Académie nationale de médecine, correspondant  de l’Académie des sciences morales et politiques.

Correspondant de l'Académie des Sciences morales et politiques et membre de l'Académie Nationale de médecine dont il fut le président en 2005, André Vacheron, professeur émérite de cardiologie, a rappelé, dans cette communication du lundi 22 janvier 2007, que les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité en France, tous âges confondus, devant le cancer.

Elles entraînent le décès de 170 000 personnes par an, soit 29% de décès chez les hommes et 23% chez les femmes. Elles correspondent au premier poste des dépenses publiques de santé et présentent à ce titre 10,6% du PIB.

L'infarctus du myocarde, les accidents vasculaires cérébraux et l'athérosclérose sont responsables de ces maladies multifactorielles.

Corriger les facteurs de risque comme l'hypercholestérolémie, le tabagisme, l'hypertension artérielle, l'obésité, le diabète, la sédentarité est une priorité et un enjeu de santé publique aujourd'hui. Malgré l'effet délétère connu du tabagisme et d'une mauvaise alimentation, la prévention doit être plus systématique pour toucher l'ensemble de la population, âge, sexe et milieux sociaux confondus.

Des études réalisées en Europe et aux Etats-Unis révèlent les effets bénéfiques de la prévention en terme de résultats. En Finlande, la mortalité cardiovasculaire a diminué de 50% en 20 ans, grâce à la mise en place d'un programme structuré et d'une volonté politique de prévention. Aux Etats-Unis, la diffusion gratuite de programmes de prévention par les chaînes de télévision et les journaux ont fait chuté la mortalité coronarienne de 40% et la mortalité par infarctus cérébral de plus de 50%.

«Comment améliorer la prévention des maladies cardiovasculaires en France?» pour que chacun se sente concerné, s'interroge le Professeur André Vacheron.

La Loi Evin de 1991 avec ses décrets d'application contribue à la réduction du tabagisme. La loi relative à la politique de santé publique de 2004 présente 100 objectifs pour améliorer la santé des Français .
Le Programme National de Nutrition Santé (PNNS) lancé en 2001 associée à une meilleure médiatisation de la prévention, à une promotion des fruits et légumes par les industries agroalimentaires et à des campagnes de dépistage devraient améliorer la prévention cardiovasculaire dont André Vacheron affirme que ses bénéfices seront plus importants et moins coûteux que les innovations technologiques.

Pour en savoir plus :

- Retrouvez l'intégralité du texte de la communication d'André Vacheron sur le site de l'Académie des Sciences morales et politiques.

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