Les fleuves d’Asie, sources de civilisation… et de conflits

Entretien avec Pierre-Sylvain Filliozat, membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres

Le besoin vital de l’eau apportée par les fleuves est universel, mais la façon de les appréhender et donc de les gérer varie grandement d’une civilisation à une autre. C’est l’un des enseignements du colloque organisé conjointement, en décembre 2017, par l’Académie des inscriptions et belles-lettres, l’Institut national des langues et civilisations orientales et la Société asiatique sur le thème « Fleuves d’Asie, centres de civilisations », à l’initiative de Pierre-Sylvain Filliozat. À l’occasion de la publication des Actes de ce colloque, il présente les différents thèmes abordés tout en traçant quelques grandes lignes de fracture, comme celle opposant les aires culturelles indienne et chinoise. D’un côté des fleuves associés à des divinités, de l’autre des fleuves nommant des provinces impériales. Une opposition entre génie poétique et génie politique qui n’est pas sans éclairer les tensions qui se nouent aujourd’hui entre ces deux grandes puissances au sujet de la gestion des fleuves prenant leur source dans le plateau tibétain.

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