Longtemps j’ai donné raison à Ginger Rogers

Frédéric Vitoux présente ses souvenirs buissonniers

« Le bonheur en littérature ne consiste pas à gagner du temps pour aller à l’essentiel mais à perdre du temps pour parvenir à l’inessentiel. Autrement dit, à accepter d’être pris par surprise pour découvrir précisément ce que je n’avais jamais recherché », écrit Frédéric Vitoux. Ce bonheur est celui que l’on éprouve en parcourant ses mémoires, récemment publiés sous le titre énigmatique de Longtemps, j’ai donné raison à Ginger Rogers (Editions Grasset, 2020). En effet, à rebours d’un récit chronologique, l’écrivain, de l’Académie française, s’y livre à un libre vagabondage dans lequel ses souvenirs personnels sont autant de prétextes à partager des réflexions et des enthousiasmes de multiples natures : littéraires, cinématographiques, musicaux… A travers les « petits faits vrais » qu’il nous livre avec pudeur, légèreté et élégance, Frédéric Vitoux ne parle pas que de lui : ses réminiscences ressuscitent toute une époque et peut-être même les grandeurs et fragilités de tout un chacun.

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