« L’Islam et le pouvoir »

Par Rémi Brague, membre de l’Académie des sciences morales et politiques
Rémi BRAGUE
Avec Rémi BRAGUE
Membre de l'Académie des sciences morales et politiques

Après avoir rappelé qu’en arabe quinze termes désignent le pouvoir avec un éventail de sens allant de la capacité d’agir jusqu’à l’influence, l’autorité judiciaire, la domination, l’auteur a toutefois souli-gné qu’une formule rituelle résume la conception islamique du pouvoir : « Il n’est de force et de puissance qu’en Dieu ». L’important est le contexte : si la formule connote l’échec des hommes à maîtriser les événements, elle est ambiguë, car elle signifie tout à la fois « en Dieu » et « par le moyen de Dieu ». Tout le problème est là : comment peut-il y avoir dans le monde créé par Dieu un autre pouvoir que celui de Dieu ? Et au cas où il existerait, comment s’articule-t-il avec le pouvoir de Dieu ?

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