Pollutions au sommet. Échantillonner l’azote en milieu alpin
Pendant plus de deux ans, pour sa thèse, Ilann Bourgeois s’est rendu chaque semaine au col du Lautaret, dans les Alpes, pour collecter des échantillons de plantes, de sol, de neige, et d’eau de rivière. De retour au laboratoire, la présence de nitrates et d’ammonium était analysée de manière à mesurer la présence d’azote d’origine naturelle ou anthropique. Indispensable à la vie, l’azote provoque des perturbations écologiques lorsqu’il est en trop-plein. Ce travail interdisciplinaire a permis de suivre le devenir de l’azote atmosphérique à des échelles très différentes, de la plante au sol, jusqu’au fond des bassins versants. Le chercheur grenoblois étudie désormais les pollutions à des altitudes vertigineuses : pour son post-doctorat dans le Colorado, c’est à bord d’un avion de la NASA, dans le cadre de missions internationales, qu’il examine l’impact des pollutions sur divers types d’environnements naturels.
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