Où les eaux se séparent : une ode à la Sicile
Un peintre français, Lucien, et sa compagne Maria, en vacances en Sicile, arrivent dans un port à l’écart des circuits touristiques. La beauté du lieu et leur rencontre d’un vieux prince désargenté les amènent à acheter une maison rudimentaire, au bord de la falaise. Le premier est séduit par les Siciliens, leur pays, leurs coutumes, leurs superstitions, leur personnalité pittoresque et surprenante… Tandis que Maria, en fille d’Italie du Nord, les considère comme une population barbare. A travers les regards antagonistes de ces deux personnages, Dominique Fernandez offre, dans son dernier roman (Où les eaux se partagent, Editions Philippe Rey, 2018) une peinture subtile des mutations qui, à la fin des années 60, ont commencé à transformer une société pourtant rétive à la modernité. Il révèle ainsi nos propres failles : et si, malgré notre goût proclamé pour le progrès et la modernité, nous conservions, au fond de nous, une certaine fascination, teintée de mélancolie, pour l’archaïque ?