"Parcours au Siècle des Lumières" à Chantilly, printemps été 2012

Au Musée Condé, rencontre autour de Carmontelle et Rousseau. Visite en compagnie de Nicole Garnier, conservateur en chef du patrimoine

À l’occasion du tricentenaire de la naissance de Jean Jacques Rousseau, le Domaine de Chantilly propose un voyage au cœur du Siècle des Lumières : le musée Condé présente l’exposition L’Esprit de Lumières vu par Carmontelle ; la bibliothèque du château illustre un thème, cher à l’histoire des Condé, avec une exposition intitulée Lumières et anti-Lumières, et enfin, dans le jardin anglo-chinois du Domaine de Chantilly et dans son Hameau des Princes, des animations, des spectacles, vont rythmer l’été 2012.
Écoutez Nicole Garnier, conservateur en chef du Patrimoine, chargée du musée Condé, évoquer cet hommage à Jean-Jacques Rousseau à Chantilly.

Émission proposée par : Anne Jouffroy
Référence : carr886
Télécharger l’émission (22.22 Mo)

Le cabinet des dessins de Chantilly, l'un des plus riches de France, a été constitué par Henri d'Orléans duc d'Aumale (1822-1897), fils du roi Louis-Philippe, qui l'a légué en 1884 avec le château à l'Institut de France, pour former le musée Condé.
Avec un cabinet de plus de 2500 feuilles, Chantilly est un des sites majeurs pour l'art du dessin. Le musée Condé expose chaque année une partie des collections, publie des catalogues raisonnés et accueille les chercheurs.

Le Château de Chantilly


Louis Carrogis, dit M. de Carmontelle, (Paris 1717- 1806), habile en tous les arts, cultivé et drôle

Carmontelle, dessinateur amateur, est aussi le type même de l'honnête homme du XVIIIe siècle. D'origine modeste, fils d'un cordonnier de l'Ariège, il apprend la peinture et le dessin en autodidacte. Il participe à la guerre de Sept Ans en tant qu'officier topographe, tout en occupant ses loisirs à croquer les soldats de son régiment. De retour à paris en 1763, il entre au service du duc d'Orléans en tant que lecteur. Il portraiture les personnages, petits et grands, qui fréquentent la cour. On connaît de lui plus de 600 portraits, dont 484 sont aujourd'hui conservés à Chantilly.

La plus extraordinaire galerie de portraits de tout le XVIIIe français

Le baron Grimm. Gravure de John Swaine d’après Carmontelle (1769).

Le baron Grimm, qui posa lui-même pour Carmontelle en 1769 et dont le portrait figure dans l'exposition, écrit à leur propos : M. de Carmontelle se fait depuis plusieurs années un recueil de portraits dessinés au crayon et lavés en couleurs de détrempe. Il a le talent de saisir singulièrement l'air, le maintien, l'esprit de la figure plus que la ressemblance des traits. Il m'arrive tous les jours de reconnaître dans le monde des gens que je n'ai jamais vus que dans ses recueils. Ces portraits de figures, toutes en pied, se font en deux heures de temps avec une facilité surprenante. Il est ainsi parvenu à avoir le portrait de toutes les femmes de Paris, de leur aveu. Les recueils, qu'il augmente tous les jours, donnent aussi une idée de la variété des conditions ; des hommes et des femmes de tout état, de tout âge, s'y trouvent pêle-mêle, depuis M. le Dauphin jusqu'au frotteur de Saint-Cloud.

Pour en savoir plus :

Consultez le programme de l'évènement : « le Siècle des Lumières à Chantilly », Rousseau 2012, Expositions-Animations-Spectacles, jusqu'au 17 septembre, sur le site www.domainedechantilly.com - 03 44 27 31 80

Écoutez nos autres émissions sur Carmontelle, le Château de Chantilly et Jean-Jacques Rousseau :

- Carmontelle : Le cinéma au siècle des Lumières

- Le château de Chantilly (2/2)
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