Iannis Xenakis célébré dix ans après sa mort à l’abbaye de Royaumont

A l’Académie des beaux-arts, Danièle Pistone a apprécié la singularité et la variété de ses talents !
Iannis XENAKIS
Avec Iannis XENAKIS
Membre de l'Académie des beaux-arts

Iannis Xenakis, homme de génie ! Architecte, mathématicien, compositeur, académicien, il est mis à l’honneur en septembre 2011, à l’occasion de l’anniversaire des 10 ans de sa mort, à l’abbaye de Royaumont. Ce lieu magnifique propose une saison musicale et une exposition du 2 septembre au 9 octobre dédiée à l’ingénieur d’origine grecque dont le renommée est internationale.

La saison musicale 2011 de l'abbaye de Royaumont (Val d'Oise) accueille en septembre de nombreux événements en l'honneur de Iannis Xenakis, membre de l'Académie des beaux-arts, décédé en 2001.

C'est donc pour l'anniversaire des 10 ans de sa disparition que le lieu magique, édifié au XIIIème siècle par Saint-Louis, reprend quelques unes des grandes oeuvres du compositeur.

Danièle Pistone, correspondant de l' Académie des beaux-arts, directrice de l'Observatoire musical français, évoque dans cette émission la transversalité des talents de Iannis Xenakis et nous rappelle qu'il a été l'élève d'Olivier Messiaen. Elle nous parle de la singularité de ses compositions, la raison pour laquelle si peu de musiciens arrivent à les jouer et pourquoi elle se rendra à Royaumont (Val d'Oise) écouter des passages d'oeuvres.

Iannis Xenakis né le 29 mai 1922 en Roumanie, est d'origine grecque.

Architecte de formation, élève notamment de Le Corbusier, il est à l'origine de la conception du pavillon Philips lors de l'exposition universelle de Bruxelles en 1958. De par sa formation d'architecte et de mathématicien, il s'intéresse d'abord plus particulièrement à la musique sérielle, semi-automatisée. L'ordinateur augmentera la possibilité de créer un véritable « processus » de création, conçu dans sa globalité. Il s'intéresse aussi dans le champ de la musique acoustique à une nouvelle spatialisation en plaçant les musiciens de manière inhabituelle, parmi le public, par exemple, ou réitérant des procédures antiques autour ou à distance du public.

- Il crée en 1976 une interface graphique, l'UPIC, avec laquelle il relie le monde visuel du graphisme et le monde sonore de la musique.

- Il fut lauréat du Prix de Kyoto en 1997.

- Dès 1954, Iannis Xenakis crée Metastasis pour 61 instruments ; c’est la première musique entièrement déduite de règles et de procédures mathématiques.

- En 1957, apparurent les premières pièces électroniques stochastiques : les Diamorphoses. Pour la première fois, ces théories bénéficièrent d’un soutien technique à la composition avec un ordinateur IBM.

- Xenakis, d'abord avec les Polytopes - spectacles sons et lumières proposés dans différents lieux de 1967 à 1978 -, puis pour le Diatope à l'inauguration du Centre Georges-Pompidou, est revenu au concept qui lui est cher de mariage entre l'architecture et la musique. Les Polytopes et le Diatope (ces deux noms viennent des mathématiques) tentent de réunir les dimensions spatiales particulières propres aux arts sonores avec celles plus habituelles du visuel et de la kinesthésie.

Oeuvres majeures :

- Metastasis (Metastaseis B') (1953-1954), pour un orchestre de 61 instrumentistes.
- Nuits (1967), en sumérien, assyrien, grec ancien et autres phonèmes, pour 12 voix mixées et chœur.

Vous écoutez dans cette émission un passage de Metastasis.

- Accéder au programme ici.

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