Jeanne, l’autre princesse Bibesco

avec sa biographe Christine Oddo
Avec David Gaillardon
journaliste

Grâce à Christine Oddo, découvrez Jeanne Bibesco, née princesse, entrée au Carmel, devenue espionne… Une personnalité d’exception qui échangera une longue correspondance avec "le petit père" Combes et qui, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, travaillera pour le Renseignement français.

Émission proposée par : David Gaillardon
Référence : pag386
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Christine Oddo

Pour beaucoup, le nom de Bibesco évoque, en France, la princesse Marthe Bibesco, romancière de la première moitié du XXe siècle, l’auteur de Catherine Paris et l’amie de l’Abbé Mugnier. Il évoque aussi les deux frères Bibesco, figures de la société parisienne de la Belle Epoque, amis et correspondants de Marcel Proust.
Grâce à Christine Oddo, nous découvrons aujourd’hui Jeanne Bibesco, tour à tour princesse, carmélite et espionne…

Née en 1864, Jeanne Bibesco fait le choix, à l’âge de 21 ans, d’entrer au carmel. Après des débuts difficiles et plusieurs essais infructueux, elle entre au carmel d’Alger en 1889. Le cardinal Lavigerie discerne aussitôt en celle qui est devenue Mère Bénie de Jésus une personnalité exceptionnelle.
Toutefois, la loi du 1er juillet 1901 met en péril les congrégations religieuses. Qu’à cela ne tienne : la religieuse carmélite décide alors de se rendre à Paris, afin de plaider sa cause auprès du président du Conseil : Emile Combes. De cet improbable entretien naîtra une indéfectible amitié entre le « petit père Combes » et la carmélite !
Hélas, en 1911, victime des menées du successeur de Lavigerie, Mère Bénie de Jésus reçoit du pape Pie X l’ordre de fermer son carmel…

Revenue dans le siècle, Jeanne Bibesco renoue avec le Paris de la vie mondaine et intellectuelle, fréquentant notamment le cardinal Baudrillart (lui-même élu à l'Académie française en 1918). Son audace et sa connaissance des langues étrangères la pousse, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, à travailler pour le renseignement français.

Un destin exceptionnel et plein de rebondissements, qui nous mène de la Valachie roumaine au Paris des années 1900, en passant par Alger, peu de temps après l’épisode du fameux « toast » proposé par le cardinal Lavigerie, qui fut le signe du ralliement de l’Eglise catholique à la République !
Elle est morte en 1944.

L'ouvrage La princesse Jeanne Bibesco est paru à l'automne 2007 aux éditions du Cerf.

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