Près de Stravinsky par l’écrivain Mario Bois, invité par l’Académie des beaux-arts

Conférence, témoignage et anecdotes sur le célèbre compositeur
Avec Marianne Durand-Lacaze
journaliste

Mario Bois fait vivre pour l’auditoire de l’Académie des beaux-arts, le monde de Stravinsky du Paris de la Belle époque aux années 1970. Il évoque dans cette retransmission Igor Stravinsky qu’il a très bien connu d’où le titre de sa communication « Près de Stravinsky » : un portrait vivant de celui qui a révolutionné la musique avec l’une de ses œuvres les plus connues, aujourd’hui universellement appréciée, le fameux Sacre du printemps. Découvrez à travers le témoignage de Mario Bois, le rapport de Stravinsky avec sa Russie natale, son regard sur les représentations de ses œuvres, son humour ravageur sur les personnalités qu’il a été amené à rencontrer.

Émission proposée par : Marianne Durand-Lacaze
Référence : es686
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Invité par les académiciens à donner une conférence sur Stravinsky en séance publique, Mario Bois évoque lors de son intervention Igor Stravinsky tel qu’il l'a rencontré presque chaque soir entre 1959 et 1971, année de sa disparition, à l'âge de 89 ans. Mario Bois avait alors 26 ans et travaillait pour un éditeur anglais de musique.

L’éditeur de musique et écrivain Mario Bois lors de son intervention consacrée à Stravinsky à l’Académie des beaux-arts en séance publique, , 6 février 2013
© Marianne Durand-Lacaze\/Canal Académie

Parler d'un tel univers artistique inclut forcément d'évoquer les mondes des ballets russes de Diaghilev, de Picasso, de Nijinsky, de Reynaldo Hahn, tous "oiseaux de feu", demi-dieux, météores associés à l'éclatement d'une modernité que nous avons reçue en héritage du Paris de la Belle époque. Mais pour parler de Stravinsky, Mario Bois insiste sur "l'abondance de vie" qui caractérise le parcours du compositeur qui aimait apparemment l'art de la conversation et qui à 87 ans, même s'il marchait difficilement, se déplaçait en fauteuil roulant, cherchait à jouer Bach au piano avec l'envie de connaître toujours davantage et ne ratait jamais l'occasion d'un mot d'esprit, même en évoquant sa propre mort.

Sa route a croisé celle de Cocteau, Derain, Matisse, Lénine, Nijinski et surtout Diaghilev. Mario Bois évoque ses œuvres, L'oiseau de feu (1911), Le Sacre du Printemps (1913), Pulcinella (1920), Les Noces (1917-1923) à ses yeux son chef-d'œuvre. Considéré comme un touche à tout de génie, il laisse Tango (1940), Ragtime (1918), de la musique religieuse, de la musique pour piano, de la musique de chambre, des concertos, de la musique symphonique, des opéras, non abordées dans cette intervention déjà très riche sur l'homme. La musique du Sacre du Printemps fut aussi popularisée par l'usage qu'en fit Walt Disney avec Fantasia en 1940, bien que cela n'intéressât pas Stravinsky et que le sujet du film fût un contresens par rapport à sa musique.

De Stravinsky on retiendra comme Mario Bois nous y invite que : la musique, il ne faut pas l'écouter mais la sentir.

Lucien Clergue, président de l’Académie des beaux-arts pour l’année 2013 et l’éditeur de musique Mario Bois lors de son intervention consacrée à Stravinsky, 6 février 2013
© Marianne Durand-Lacaze\/Canal Académie


Canal Académie vous propose dans cette émission d’écouter la retransmission de la séance publique de l’Académie des beaux-arts, du 6 février 2013 consacrée à Stravinsky par l’éditeur de musique et écrivain Mario Bois, l’éditeur de Xénakis, compositeur aujourd’hui disparu, et de Laurent Petitgirard, tous les deux membres de l’Académie des beaux-arts. À ce jour, Mario Bois a écrit près de 18 livres, entre autres des souvenirs sur Stravinsky, sur Noureev, des entretiens avec Xenakis. Son livre Flamencos a reçu le Prix de la Maison de poésie à Paris, son autre ouvrage Le Flamenco, le Prix des Muses et La Trilogie de Séville : Don Juan, Figaro, Carmen, le Prix Bernier de l’Institut de France.

Pour en savoir plus

- Académie des beaux-arts

Séance publique de l’Académie des beaux-arts du 6 février 2013
© Marianne Durand-Lacaze\/Canal Académie

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